Givre
Définition du Dictionnaire de l'agronome (1764)
«Est une espece de gelée blanche, ou de gelée condensée qui s'attache aux herbes, aux plantes: on l'apperçoit sur la surface de la terre, les toîts des maisons, & ailleurs. Le Givre qui paroît sur les plantes doit son origine à la sueur qui transpire de leurs parties organiques pendant la nuit: celui qu'on voit sur la surface de la terre, est le résultat des vapeurs, qui s'étant élevées de son sein, sont ensuite surprises par le froid lorsqu'elles viennent à descendre de l'air.»
Contrairement à la pluie, la neige, la grêle ou même le verglas, le givre n'est pas une précipitation. Il ne tombe pas du ciel, comme le font les météores mais il est plutôt une vapeur se dégageant de la terre aussi bien que de tous les corps vivants ou inanimés, lorsque le froid de l'air ambiant cristallise cette vapeur à leur surface extérieure. On parle d'une sueur de la terre, des arbres et des matériaux dont la température interne est supérieure au point de congélation atteint par l'air atmosphérique qui les enveloppe. Exceptionnellement, on peut parler d'un givre apparaissant à la surface intérieure des fenêtres, causé par la cristallisation de l'humidité dans l'habitat par le froid qui traverse le verre, cristallisation produisant le «jardin de givre» sur la vitre du poète Nelligan.