Enjeux
Des différends entre pays pourraient surgir à propos de nombreux bassins fluviaux
« Selon une nouvelle étude, 158 bassins de fleuves traversant plusieurs pays et dont dépendent des millions de personnes pour l'eau nécessaire à leur consommation, à l'irrigation, à la pêche et à la production d'électricité, pourraient être à l'origine de différends à l'avenir et les pays n'ont jusqu'ici guère collaboré à ce sujet.
L'étude, selon un communiqué de presse publié le 22 mars, précise qu'un grand nombre de ces bassins fluviaux se trouvent en Asie, en Amérique latine et en Afrique, où les tensions relatives à l'eau pourraient être aggravées en raison d'une démographie croissance et de troubles aux plans politique, social et écologique.
Ce document qui a été rendu public à l'occasion de la Journée mondiale de l'eau, se base sur des cartes, des analyses statistiques et des documents historiques. Il a été publié par le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) en collaboration avec l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'université de l'Etat d'Orégon.
Les auteurs de l'étude précisent que plus de 3600 accords internationaux sur l'eau ont été documentés depuis la signature du premier accord de ce genre il y a 4500 ans, entre deux villes-Etats afin de mettre fin à un différend relatif aux ressources du Tigre. Depuis 1820, on dénombre plus de 400 accords portant sur l'eau, une ressource nécessaire à tous.
Etant donné que 158 des bassins fluviaux du monde ne sont couverts par aucun accord de collaboration, les auteurs de l'étude recommandent des négociations diplomatiques exhaustives, faisant remarquer que des différends peuvent surgir si la création de nouveaux Etats indépendants conduit à une modification des frontières politiques, si des pays agissent unilatéralement et changent le débit d'un cours d'eau ou si des pays se disputent déjà sur d'autres dossiers.
Le directeur exécutif du PNUE, M. Klaus Toepfer, avait souligné à l'occasion du Forum mondial sur l'eau, tenu à Kyoto (Japon), "la nécessité urgente" qu'il y avait pour les organisations internationales d'agir en tant que conseillers pour les questions liées à l'eau, afin que puissent se régler à l'amiable les différends que pourraient avoir certains pays ou collectivités. .»
Document difussé par le Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat des États-Unis (site Internet :
http://usinfo.state.gov/francais/). Date: 24 mars 2003 - domaine public