Citoyen
Dans sa recherche de la justice, qui doit être son premier souci, le citoyen est soutenu et inspiré par la philia, mot qu'utilise Aristote pour désigner l'amitié qui fait les communautés.
- La philia, quel que soit l'équivalent français adopté, c'est la réserve de chaleur humaine, d'affectivité, d'élan et de générosité (au-delà de la froide impartialité et de la stricte justice ou de l'équité) qui nourrit et stimule le compagnonnage humain au sein de la Cité: et cela à travers les fêtes, les plaisirs et les jeux comme à travers les épreuves. La philia, c'est aussi le sentiment désintéressé qui rend possible de concilier, comme le veut Aristote, la propriété privée des biens et l'usage en commun de ses fruits. (Jean-Jacques Chevalier, Histoire de la pensée politique, tome 1, Payot, Paris 1979)
On demanda un jour à Solon quelle était la ville la mieux policée: «C'est, répondit-il, celle où tous les citoyens sentent l'injure qui a été faite à l'un d'eux et en poursuivent la réparation aussi vivement que celui qui l'a reçue».