Casino
De cette «maison», le décret de 1959 dit que ce doit être «un établissement comportant trois activités distinctes: spectacle, restauration et jeux, réunies sous une direction unique sans qu'aucune d'elles puisse être affermée».
Avant que ne naisse en France cette définition lapidaire (et qui pèse encore lourdement, on le verra plus loin, sur la gestion actuelle des établissements), les jeux, qu'ils soient ou non intéressés, ont existé de par le monde et de toute antiquité sous des formes plus ou moins primitives.
L'Empire romain légiféra le premier pour pouvoir frapper les tenanciers (et non les joueurs) coupables «d'abjection».
Pour ne traiter que de la France faute de temps et de place, la Royauté française, par la suite, se perdit (comme l'actuelle administration républicaine) en arrêtés successifs visant à marginaliser, sinon à supprimer, les établissements.
Ce n'est qu'à la fin du XVIe siècle que le jeu fut légalisé - pour les nobles seulement -, restant banni pour le peuple!
La Révolution française toléra totalement le jeu tout en le proscrivant pudiquement dans les textes !
La véritable innovation est due à un décret de 1806 qui permit au Préfet de police de délivrer des autorisations dérogatoires pour les stations balnéaires et «pour les lieux où il existe des eaux minérales, pendant la saison des eaux seule et pour la Ville de Paris»."
Commission des finances du Sénat de la République française, Les jeux de hasard et d'argent en France. Rapport d'information 223 (2001-2002). Rapporteur: François Trucy