Copernic Nicolas
Nicolas Copernic (Kopernik) naquit à Thorn, alors capitale de la Prusse polonaise, le 12 février 1473 (1).
Parmi les biographes de l’illustra astronome, il en est qui le font descendre d’un Polonais appartenant à la noblesse. D’autres assurent que le père de Copernic était serf. Au temps où nous vivons, ces opinions contradictoires méritent à peine d’être discutées : la noblesse, dans le sens philosophique de ce mot, est purement personnelle; aux yeux de la raison, tout homme, quelle que soit son extraction, est noble, s’il a de nobles sentiments, s’il se distingue par de nobles actions, s’il a des vertus et en fait un noble emploi. Les qualités de l’esprit ne suffisent pas pour conférer la noblesse : l’âme et le cœur décident toujours la question.
En point de fait, la filiation, jadis obscure, de Copernic, est depuis quelque temps parfaitement éclaircie.
Le grand-père de l’auteur des Révolutions célestes, né en Bohême, alla s’établir à Cracovie et y acquit le droit de bourgeoisie; il faisait le commerce. Ses enfants s’instruisirent dans les écoles de cette ville. Un d’eux (il avait pris l’état de boulanger) épousa à Thorn, depuis dix ans réincorporé à la Pologne (1464), Barbe Wasselrode, sœur de l’évêque de Warmie. Copernic fut le seul fruit de cette union.
Copernic, encore enfant, apprit les langues anciennes dans la petite école Saint-Jean à Thorn. À dix-huit ans, son oncle l’envoya à l’université de Cracovie. Il s’y livra d’abord avec une ardeur extrême à l’étude de la philosophie et de la médecine; mais le hasard le conduisit aux leçons d’Albert Brudzewski, professeur d’astronomie, et lui révéla sa véritable vocation.
Il cultiva à la même époque l’art de la peinture, dans lequel il fit des progrès remarquables. À vingt-trois ans il se rendit à Padoue et à Bologne pour étudier la philosophie, la médecine et l’astronomie.
En 1499, nous trouvons Copernic professant les mathématiques à Rome devant un auditoire nombreux et choisi.
De retour à Cracovie, en 1502, il se fit prêtre; il avait alors trente ans.
Sur la recommandation de son oncle l’évêque de Warmie, il fut nommé en 1510 chanoine à Frauenburg, petite ville située sur les bords de la Vistule. Là il partageait son temps entre les devoirs de sa nouvelle profession et ses méditations sur les questions astronomiques. Il prodiguait aussi ses soins aux pauvres malades, mettant ainsi à profit les connaissances étendues en médecine qu’il avait acquises dans les universités d’Italie.
À l’époque dont nous parlons, des personnes intéressées n’avaient pas encore soutenu l’idée paradoxale que des études sérieuses rendent impropres à la discussion des affaires communes. Aussi les chanoines, collègues de Copernic, le chargèrent-ils de soutenir un procès contre les chevaliers de l’ordre teutonique, et il triompha de l’opposition de ces terribles adversaires. On a de lui également un projet de réforme monétaire qu’il développa à la diète de Grudzionz, en 1521.
La ville de Frauenburg, située sur une hauteur, fut redevable au talent de Copernic de la machine hydraulique qui y distribuait l’eau dans toutes les habitations.
L’ouvrage De Revolutionibus orbium coelestium qui portera le nom de Copernic jusqu’à la postérité la plus reculée, fut le fruit de trente ans de méditations.
Cet ouvrage avait été conservé en manuscrit par son auteur vingt-sept années, mais les principaux résultats de l’illustre astronome étaient publiés. Ces résultats étaient trop contraires aux opinions reçues pour ne pas devenir, dans les mains des histrions (les histrions de tous les temps ont eu les mêmes passions), le sujet des plus ridicules, des plus ignobles parades.
Vaincu enfin par les sollicitations de son ami l’évêque de Culm, Copernic se décida à livrer son livre à l’impression . Rhéticus, son disciple, se chargea du soin de revoir les épreuves. C’est à Nuremberg que cette impression eut lieu, en 1543.
À la tête du livre se trouve une épître dédicatoire à Paul III, qui portait alors la tiare. Elle est d’un style ferme et digne.
« Votre autorité, dit-il, me servira de bouclier contre les méchants, malgré le proverbe qui prononce qu’il n’y a pas de remède à opposer à la morsure d’un calomniateur …
Je suis certain que les savants et profonds mathématiciens applaudiront à mes recherches, si, comme il convient aux vrais philosophes, ils examinent à fond les preuves que j’apporte dans cet ouvrage. Si des hommes légers ou ignorants voulaient abuser de quelques passages de l’Écriture dont ils détournent le sens, je ne m’y arrêterais pas. Je méprise d’avance leurs attaques téméraires …
Les vérités mathématiques ne doivent être jugées que par des mathématiciens.
Quelques historiens respectables de la science ont considéré cette dédicace comme un acte de diplomatie. Mon hypothèse, fait-on dire à Copernic, n’est pas plus absurde que celle des anciens. Mais M. Czinski remarque avec raison que ces paroles ne sont pas contenues dans la dédicace au pape, et qu’elles figurent seulement dans un avertissement, non signé, d’Ossiander éditeur de l’ouvrage.
Dans l’avis de la Sacrée Congrégation, en date de 1620, on lit :
« Attendu que Copernic ne se contente pas de poser hypothétiquement des principes sur la situation et le mouvement du globe terrestre, entièrement contraires à la sainte Écriture et à son interprétation véritable et catholique (ce qu’on ne peut tolérer dans un homme chrétien), mais qu’il ose les présenter comme très-vrais, etc. »
Copernic mourut à Fraunburg le 23 mai 1543, et eut la satisfaction de tenir dans ses mains défaillantes le premier exemplaire de son ouvrage que Rhéticus venait de lui envoyer.
Outre cette première édition, devenue très-rare, on en connaît deux autres, l’une de 1566 et l’autre de 1617.
Leibnitz a rendu témoignage de son admiration pour le savoir et le caractère de Copernic, en l’appelant des huit Sages de la Terre.
L’ouvrage de Copernic fut condamné par la Congrégation de l’Index, le 5 mars 1616, sous le pontificat de Paul V. L’arrêt est signé par le cardinal de Sainte-Cécile, évêque d’Albe, et par le frère François Madeleine Tête de Fer.
On a fait remarquer que le pape n’apposa jamais son visa à cet acte d’intolérance. Aussi a-t-on peine à s’expliquer la conduite que tint le clergé de Varsovie le 5 mai 1829, jour fixé pour l’inauguration de la statue de Copernic, exécutée par Thorwaldsen.
Voici comment s’explique, à ce sujet, un écrivain très-religieux, M. Czinski, compatriote de Copernic :
« La rue principale par laquelle devait passer la Société des Amis des sciences, ainsi que la place qu’occupait le monument, étaient encombrés par la foule. Hommes, femmes, vieillards, enfants, riches et pauvres, se pressaient avec une égale ardeur pour manifester leur joie et s’associer à la cérémonie, tribut payé au génie. Les fenêtres étaient garnies de spectateurs et de guirlandes de fleurs. Varsovie tout entière, augmentée par la population des environs, était debout. Le cortège de la Société se dirige vers l’église de Sainte-Croix, temple vaste et majestueux qui élève ses tours gothiques au-dessus de la capitale. L’église est remplie de monde, mais l’autel est désert. L’heure se passe, et pas un prêtre ne paraît pour célébrer le service divin. Bientôt on apprit que des ecclésiastiques ignorants ne voulaient pas faire de prière pour un homme qui a publié une œuvre condamnée par la Congrégation de l’Index. La foule consternée abandonna l’église. »
L’acte du clergé de Varsovie, accompli en plein XIXe siècle, que nous venons de rapporter, ne pourra manquer d’éveiller les plus pénibles sentiments dans tous les cœurs honnêtes. Il est des hommes qui semblent prendre à tâche de marcher toujours à la remorque de leur siècle, et de se montrer les partisans des superstitions dont l’espèce humaine a eu tant à souffrir. Hâtons de tous nos efforts la propagation des lumières; c’est le seul moyen de diminuer le nombre des fanatiques, qui suivant l’expression du poëte, sont
- Au char de la raison attelés par derrière.
L’empereur Napoléon, en passant par Thorn en 1807, désira recueillir personnellement tout ce que la tradition avait conservé concernant Nicolas Copernic. Il apprit que la maison de l’illustre astronome était occupée par un tisserand. Il s’y fit conduire. Cette habitation de très-mince apparence se composait d’un rez-de-chaussée et de deux étages. Tout y était conservé dans l’état primitif. Le portrait du grand astronome était suspendu au-dessus du lit dont les rideaux de serge noire dataient du vivant de Copernic; sa table, son armoire, ses deux chaises, tout le mobilier du savant était là.
L’empereur demanda au tisserand s’il voulait lui vendre le portrait du grand homme, qu’il aurait fait transporter dans le musée Napoléon au Louvre, mais l’artisan refusa, car il considérait ce portrait comme une sainte relique qui portait bonheur. L’empereur n’insista pas et respecta cette touchante superstition.
En quittant la maison de Copernic, Napoléon alla à l’église Saint-Jean visiter le tombeau de l’auteur de l’ouvrage sur les Révolutions célestes. Le temps l’avait endommagé, l’empereur ordonna les réparations nécessaires et le fit transporter à côté du maître autel, parce que là on pouvait le voir de tous les points de l’église. Ces travaux se firent aux frais de Napoléon.
Passons à une analyse très-abrégée, comme le cadre de cette notice le comporte, du traité des Révolutions célestes.
Les cercles de la sphère céleste, le zodiaque par exemple, avaient été régulièrement partagés en douze parties de 30 degrés chacune, à l’aide des instruments divisés. Il était donc possible de fixer sur ces cercles des points diamétralement opposés. Or, Copernic remarquant que lorsqu’un de ces points était à l’horizon oriental, l’autre occupait à l’occident le point diamétralement opposé, en conclut que la ligne joignant les deux points à 180 degrés de distance, était un diamètre de la sphère céleste et non une corde. Comme, suivant lui, dans la rigueur mathématique les vrais diamètres passaient par le centre de la Terre, il en concluait que les dimensions de notre globe sont insensibles relativement à la distance des étoiles. Cette conclusion est légitime, mais il faut remarquer que l’observation sur laquelle elle se fonde n’était pas possible en point de fait, au temps de Copernic, à cause de l’ignorance où l’on était alors sur la réfraction qu’éprouvent les rayons lumineux en traversant l’atmosphère, surtout près de l’horizon.
En écrivant son traité Des Révolutions célestes, Copernic s’empresse avec une loyauté qui lui fait le plus grand honneur, de rendre aux anciens qui l’avaient précédé dans la carrière la plus entière justice. C’est ainsi qu’il cite le passage de Cicéron dans lequel il est dit que Nicetas, de Syracuse, expliquait le mouvement diurne du ciel, dirigé en apparence de l’orient en occident, par un mouvement de la Terre tournant autour d’un certain axe de rotation de l’occident à l’orient.
Philolaus, philosophe pythagoricien si distingué, que Platon, pour le visiter, fit tout exprès le voyage d’Italie, avait prétendu que la Terre était une planète circulant autour du Soleil. Copernic examine dans son grand ouvrage si cette opinion peut se concilier avec les phénomènes. Il trouve d’abord que le gros du mouvement apparent du Soleil, peut se représenter tout aussi bien avec l’hypothèse que la Terre est une planète circulant autour du Soleil immobile, et dans la supposition contraire qui ferait circuler le Soleil autour de la Terre en repos. Mais Copernic ajoute à ce résultat un examen comparatif des phénomènes de détails envisagés dans les deux hypothèses. Si la Terre est une planète, elle se transporte, dans l’intervalle de six mois, d’un point de l’orbite au point diamétralement opposé. On a ainsi une base propre à déterminer les distances des diverses planètes à la Terre. C’est de cette manière qu’il obtient par la mesure des angles situés aux deux extrémités de cette base, les distances des diverses planètes au Soleil, exprimées en parties des distances de la Terre à ce même astre.
Connaissant les rayons comparatifs de l’orbite de la Terre, de l’orbite de Mars, de l’orbite de Jupiter et de l’orbite de Saturne; connaissant de plus le temps que ces différentes planètes emploient à faire une révolution complète autour du Soleil, Copernic put calculer, non pas, bien entendu, la vitesse angulaire qui n’a rien à faire ici, mais la vitesse en lieues, ou en mesure itinéraires équivalentes, avec laquelle ces planètes se meuvent.
Le résultat de ce calcul fut que la Terre parcourt dans un temps donné plus d’espace que Mars; Mars plus d’espace que Jupiter, et Jupiter plus d’espace que Saturne. De là se déduisait la conséquence que si les espaces parcourus par la Terre et par Mars sont parallèles comme aux époques des oppositions, Mars doit paraître rétrograder, ou se mouvoir sur la sphère des étoiles, en sens contraire du déplacement réel de la Terre; qu’il en est de même à plus forte raison de Jupiter et de Saturne.
L’étendue de la rétrogradation et les moments des stations avant et après l’opposition se liaient à cette explication d’une manière admirable, et le phénomène qui avait, non sans raison, fort embarrassé l’antiquité, se trouvait ainsi rangé parmi les simples apparences, résultat inévitable du mouvement de translation de la Terre. C’est à mon avis dans cette belle démonstration que réside principalement la découverte de Copernic.
Dans le siècle de ce grand homme, les vraies idées de mécanique, surtout pour ce qui a rapport aux mouvements des corps étaient très-peu avancées. Copernic croyait à une liaison entre les mouvements de circulation et de rotation. Il assimilait le mouvement de translation de la Terre autour du Soleil à celui qui s’opérerait si la Terre était invariablement attachée à l’extrémité d’un rayon solide joignant le centre du Soleil et celui de notre globe. De là la conséquence qu’en vertu du mouvement annuel ou de translation, la Terre aurait toujours présenté la même face au Soleil, et que les divers diamètres de la Terre auraient été successivement dirigés vers différents points de l’espace. Cependant on ne se rend compte du mouvement de révolution apparent du ciel, à l’aide du mouvement de rotation de la Terre autour d’un de ses axes, qu’en supposant que cet axe est toujours parallèle à lui-même, ou que prolongé il passe toujours par les mêmes étoiles. C’est pour satisfaire à cette condition, indispensable à l’explication des phénomènes du mouvement diurne et des phénomènes des saisons, que Copernic donnait à la Terre ce qu’il appelait un troisième mouvement en vertu duquel l’axe de rotation était ramené au parallélisme dont le mouvement de translation l’avait écarte; mais la dépendance que le grand astronome de Thorn établissait entre le mouvement de rotation et le mouvement de translation d’un corps était purement imaginaire comme Képler et Galilée le montrèrent plus tard.
La Terre pouvait donc circuler autour du Soleil en restant toujours parallèle à elle-même, et le troisième mouvement inventé par Copernic, supposition qui compliquait considérablement son système, est devenu entièrement inutile.
Il faut remarquer toutefois que ce mouvement conduisait à une explication très-simple de la précession des équinoxes, c’est-à-dire de ce mouvement général de 50’’ par an, auquel toutes les étoiles participent, et qui s’exécute parallèlement au plan de l’écliptique. On rendait compte de ce déplacement, en supposant que le troisième mouvement de l’axe ne rétablissait pas son parallélisme mathématiquement, et que, lorsqu’une année était révolue, il s’en fallait de 50’’ que l’axe fût revenu à sa position primitive.
Copernic qui, dans son ouvrage avait la hardiesse de saper jusque dans leurs fondements les bases de l’astronomie des Hipparque et des Ptolémée, n’osait pas élever le moindre doute sur l’exactitude de leurs observations. Ces observations, Ptolémée les avait expliquées par des excentriques et des épicycles; Copernic eut recours aux mêmes hypothèses pour rendre compte des mouvements irréguliers du Soleil, des planètes, comme aussi de certaines variations imaginaires dans la précession des équinoxes et dans l’obliquité de l’écliptique. Tout cet échafaudage n’a disparu qu’à la suite des travaux de Kepler. C’est à dater de ce grand homme que le système de Copernic a été débarrassé des complications qui le déparaient encore, et qu’il est devenu l’expression simple, claire, géométrique, des lois de la nature.
On serait étonné de voir Copernic se rendre dans son ouvrage l’écho des opinions des anciens sur les perfections des mouvements circulaires, si l’on n’avait pas remarqué avec quelle difficulté les hommes supérieurs eux-mêmes parviennent à se soustraire tout à fait aux préjugés sanctionnés par les âges. Copernic redevient lui-même, ou le créateur de l’astronomie moderne, lorsqu’il dit : « J’appelle gravité, un certain désir naturel appartenant à toutes les parties de la matière, en vertu duquel ces parties tendent à se réunir quel que soit le lieu qu’elles occupent. »
Copernic fut le premier astronome de son siècle pour la profondeur des conceptions, On ne saurait lui assigner le même rang comme observateur, même en le comparant aux astronomes arabes ses prédécesseurs. Mais cela tenait évidemment à la grossièreté et à l’imperfection des moyens dont il pouvait disposer. (…)
Note
(1) De vives discussions se sont élevées sur la question de savoir si Copernic doit être considéré comme Allemand ou comme Polonais. On ne sera pas fâché de trouver ici une note que le général Bem, illustré par la campagne de Hongrie, m’avait remise à ce sujet, lorsqu’il suivit mes Cours publics d’astronomie à l’Observatoire de Paris : « Vers la fin du XVIIIe siècle, lors du démembrement de la Pologne, Thorn et Frauenburg tombèrent avec toute la Prusse polonaise, dite royale, au pouvoir des margraves de Brandeburg, qui depuis 1525 tenaient de la couronne de Pologne, comme fief, une partie de la Prusse dite ducale, et qui finirent par prendre le titre de rois de Prusse. Ce passage de la Prusse, province polonaise, sous la domination d’une maison allemande (de 1772 à 1795), fit croire à quelques écrivains modernes ignorants que Copernic était Allemand. » Voici ce que je trouve dans une biographie très-détaillée et très-intéressante de Copernic, publiée à Paris en 1847, par M. Jean Czinski. « En 1454, les provinces dites Prusse royale, ou Prusse polonaise, furent de nouveau réunies à la Pologne par un acte authentique. » Plus loin M. Czinski proteste avec une grande vivacité contre la place qu’on a assignée à Copernic parmi les illustrations allemandes dans le temple de Walhala, près de Munich. Il ajoute enfin, comme preuve décisive, que, pendant son séjour à Padoue, Copernic se fit inscrire lui-même sur la liste des étudiants polonais qui suivaient les cours de l’Université.
Un fait par lequel je terminerai cette note, c’est que la tour du Frauenburg, actuellement en Prusse, qui servait d’observatoire à Copernic, est devenue une prison. Au point de vue du sentiment, cette circonstance pourrait être citée comme une preuve que le grand astronome n’était pas Allemand, mais cet argument paraîtra avoir moins de valeur si l’on se rappelle tous les hommes célèbres que leurs compatriotes eux-mêmes ont dédaignés et voués à l’oubli.
source: François Arago, «Hipparque », dans les « Biographies des principaux astronomes », Oeuvres complètes de François Arago. Tome troisième. Notices biographiques. Volume 3. Publiées d'après son ordre sous la direction de M. J.-A. Barral. Paris, Gide et J. Baudry; Leipzig, T. O. Weigel, 1854, p. 173-185.
Un cosmos héliocentrique
Source: Nicolaus Copernicus. De Revolutionibus Orbium Coelestium, Libri VI.
Page 2. Nuremberg: Ioh. Petreius, 1543.
Rare Book and Special Collections Division, Bibliothèque du Congrès, Washington, D.C., États-Unis