La sanction de la conscience
Le vice laisse comme un ulcère en la chair, une repentance en l'âme qui toujours s'égratigne et s'ensanglante elle-même; car la raison efface les autres tristesses et douleurs, mais elle engendre celle de la repentance qui est plus grave, d'autant qu'elle naist du dedans, comme le froid et le chaud des fièvres est plus poignant que celui qui vient du dehors. Il n'est pareillement bonté qui ne réjouisse une nature bien née : il y a certes je ne sais quelle congratulation de bien faire qui nous réjouit en nous-mêmes et une fierté généreuse qui accompagne la bonne contenance... Ces témoignages de la conscience plaisent, et nous est un grand benéfice que cette esjouissance naturelle, et le seul payement qui jamais ne nous manque.