Ghost-Flowers

Mary Potter Thacher Higginson

Ghost-Flowers

In shining groups, each stem a pearly ray
Weird flecks of light within the shadowed wood,
They dwell aloof, a spotless sisterhood.
No Angelus, except the wild bird’s lay,
Awakes these forest nuns; yet night and day,
Their heads are bent, as if in prayerful mood.
A touch will mar their snow, and tempests rude
Defile; but in the mist fresh blossoms stray
From spirit-gardens, just beyond our ken.
Each year we seek their virgin haunts, to look
Upon new loveliness, and watch again
Their shy devotions near the singing brook;
Then, mingling in the dizzy stir of men,
Forget the vows made in that clustered nook.

Monotropes

En cercle lumineux, chaque tige un rayon nacré,
Étranges particules scintillantes dans l'ombre du bois,
Elles vivent retirées en parfaites soeurs.
Nul angelus que le lais de l'oiseau
Pour éveiller ces nonnes de la forêt; et pourtant jour et nuit
Leur front reste courbé comme pour une prière.
Un seul toucher trouble leur neige, l’orage la souillera.
Et pourtant dans la brume, de tendres corolles s'égarent
hors des jardins spectraux, au seuil de notre monde.
Chaque année nous cherchons le virginal repère
Pour les voir, adorables, et contempler encore
Leurs dévotions timides près du ruisseau qui chante.
Et puis, quittant ce cloître pour le siècle étourdi
Nous oublions les voeux prononcés parmi elles.


traduction: A.C., Encyclopédie de l'Agora



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