Ultraviolet (rayonnement)

"On divise habituellement les rayons UV en trois types: les UVA (longueurs d'onde comprises entre 315 et 400 nm), qui sont les plus rapprochés du spectre visible; les UVB (longueurs d'onde entre 280 et 315 nm); et les UVC (longueurs d'onde inférieures à 280 nm). L'ozone stratosphérique a une incidence sur les rayons UV du soleil: il absorbe complètement les rayons UVC, partiellement les rayons UVB, mais ne filtre aucunement les rayons UVA. Toutes les longueurs d'ondes des rayons UV peuvent être produites par d'autres sources que le soleil, comme l'éclairage fluorescent et les appareils de bronzage. Un certain nombre de facteurs influent sur l'intensité des rayons UVB sur Terre (p. ex., l'ozone stratosphérique, l'heure du jour, la saison, la latitude, l'altitude, les nuages, la présence d'une surface réfléchissante, la pollution de l'air)."

Source : Rapport de colloque: Deuxième Colloque sur les maladies liées au rayonnement ultraviolet, Maladies chroniques au Canada, vol. 18, no 1, 1997

Enjeux

"Un nombre croissant de données indiquent que les rayons UV sont liés à plusieurs types de cancer: mélanome malin cutané (MMC), épithélioma basocellulaire et épithélioma spinocellulaire de la peau (tous deux considérés comme des cancers cutanés non mélanocytiques — CCNM) et épithélioma spinocellulaire de la lèvre. L'exposition aux rayons UV augmente le risque d'être atteint de ces cancers, mais les rayons UV ne sont pas forcément l'unique cause de la maladie. Bien que la nature exacte de ce lien (moment, caractéristiques, durée de l'exposition) ne soit pas entièrement élucidée, des données épidémiologiques récentes donnent à penser que l'exposition intermittente et l'exposition pendant l'enfance et l'adolescence jouent un rôle particulièrement important dans l'épithélioma basocellulaire et l'épithélioma spinocellulaire.

Il existe suffisamment de données chez les animaux et les humains qui lient l'exposition chronique aux rayons UV à une augmentation de l'incidence de certains types de cataracte chez les personnes âgées. La couleur de la peau ou des yeux ne serait pas déterminante. La contribution relative des rayons UV comparativement à d'autres facteurs n'est pas évidente. Les données qui établissent un lien entre les rayons UV et la mélanome de l'oeil ne sont pas concluantes.

L'exposition aux rayons UV produit des changements graduels de la peau que l'on peut classifier sous la rubrique générale «photosenescence». L'exposition entraîne en outre un vieillissement analogue de l'oeil.

La peau humaine est un terrain d'essai propice à la détermination des réactions anormales aux rayons UV. Dans la plupart des photodermatoses, les réactions anormales aux rayons UV sont nombreuses. Dans certaines des photodermatoses liées à des médicaments, les réactions cutanées anormales sont limitées au moment de l'ingestion du médicament, la peau revenant à la normale après interruption du traitement. Certaines personnes ont des troubles congénitaux qui sont à l'origine de réactions aux rayons UV. D'autres ont acquis une photoallergie aux rayons UV ou souffrent de réactions phototoxiques suite à l'ingestion de certaines substances ou de leur application sur la peau. Des données de plus en plus nombreuses mettent en évidence un lien entre les rayons UV et les photodermatoses. (...)

Les rayons UV peuvent altérer la réponse immunitaire, mais on ne sait pas vraiment dans quelle mesure ce phénomène influe sur la réaction aux agents pathogènes infectieux ou aux cancers."

Source: Rapport de colloque: Deuxième Colloque sur les maladies liées au rayonnement ultraviolet, Maladies chroniques au Canada, vol. 18, no 1, 1997

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