Mer

La vaste étendue d’eau salée qui baigne toutes les parties de la terre. On donne aussi le nom de mer à chacune des grandes portions de cette masse d’eau, et on les distingue les unes des autres par des qualifications tirées ordinairement de quelque circonstance locale. - par exemple: mer Baltique, mer de Béring, mer Méditerranée, etc.

Pleine mer, ou haute mer. La partie de la mer qui est éloignée des rivages.

Mer intérieure. Vaste lace d’eau salée qui n’a pas de communication avec les autres mers. La mer Caspienne est une mer intérieure.

Bras de mer. Partie de la mer qui passe entre deux terres assez proches l’une de l’autre.

Mer, se dit quelquefois, par exagération, d’une grande étendue d’eau non salée. La rivière débordée couvrait la campagne, c’était une mer.

Il se dit aussi quelquefois d’une vaste étendue de terre couverte de sable. Le désert n’offrait aux yeux qu’une mer de sable.

Mer, se dit figurément d’une grande quantité. Une mer de sang. Son âme est plongée dans une mer de tribulations et d’amertume.

Dictionnaire de l'Académie française. Septième édition dans laquelle on a reproduit pour la première fois les préfaces des six éditions précédentes. Tome second (I-Z). Édité par l’Institut de France. Paris, F. Didot, 1878, p. 195.

Océan et mer

On distinguera les océans des mers. "Les premiers sont caractérisés par l’importance de leur superficie et de leur profondeur moyenne, la largeur de leurs communications, tant en surface qu’en profondeur, enfin par le fait que leurs rivages appartiennent à des continents différents. (...) Les portions de l’océan planétaire qui ne réunissent pas toutes les caractéristiques énoncées plus haut sont (...) tenues pour des mers." (Les océans - site personnel)

Essentiel

La mer! La mer!

La mer tragique et incertaine,
Où j'ai traîné toutes mes peines!

Depuis des ans, elle m'est celle.
Par qui je vis et je respire,
Si bellement, qu'elle ensorcelle
Toute mon âme avec son rire
Et sa colère et ses sanglots de flots;
Dites, pourrais-je un jour,
En ce port calme, au fond d'un bourg,
Quoique dispos et clair,
Me passer d'elle?

La mer! La mer!

Elle est le rêve et le frisson
Dont j'ai senti vivre mon front.
Elle est l'orgueil qui fit ma tête
Ferme et haute, dans la tempête.
Ma peau, mes mains et mes cheveux
Sentent la mer
Et sa couleur est dans mes yeux;
Et c'est le flux et le jusant
Qui sont le rythme de mon sang.

Émile Verhaeren, "Au bord du quai"

Exposition "La mer, terreur et fascination" (Bibliothèque nationale de France, 13 octobre 2004 - 16 janvier 2005). Voir le site internet consacré à cette magnifique exposition. Lire aussi cette présentation

Articles


Impression d'une première rencontre avec la mer

Pierre Loti
Passage tiré de: Le roman d’un enfant.

Le miroir de la mer (initiation)

Joseph Conrad
L'auteur critique un certaine vision "romantique", "idéaliste", de la mer.

Le plaisir de l'eau

Remy de Gourmont

Le vin perdu

Paul Valéry

La mer

Marcel Proust



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