Horoscope

Examen de la position et de l'influence des astres à un certain moment dans le but de prédire l'avenir d'un individu, le succès d'une entreprise, etc., sans oublier que les astres inclinent, mais ne déterminent pas.


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Marguerite Yourcenar fait parler ainsi l'empereur Hadrien:
«J'ai toujours été l'ami des astronomes et le client des astrologues. La science de ces derniers est incertaine, fausse dans le détail, peut-être vraie dans l'ensemble: puisque l'homme, parcelle de l'univers, est régi par les même lois qui président au ciel, il n'est pas absurde de chercher là-haut les thèmes de nos vies, les froides sympathies qui participent à nos succès et à nos erreurs.»
MARGUERITE YOURCENAR, Les mémoires d'Hadrien, ed. Gallimard, 1974, p. 163

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Essentiel

Astrologie chinoise

On pense généralement que l'astrologie chinoise avait sans doute été pratiquée sous une forme quelconque depuis des temps immémoriaux - peut-être même depuis l'époque du sinanthrope, il y a 150, 000 ans, en même temps que l'acupuncture chinoise, puisque ces deux disciplines procèdent de la même conception cosmogonique. (Cosmogonie = théorie de la naissance, de l'organisation et du fonctionnement de l'Univers tout entier.)

Mais ce n'est qu'au XVIIe siècle av. J.-C. que l'empereur Houang-Ti décida de la perfectionner, de la codifier et de la reconnaître officiellement. L'entrée en vigueur de cette discipline divinatoire eut lieu le soixantième anniversaire du règne de l'illustre empereur, en l'an 2637 avant notre ère. Cette date revêt une importance capitale, car elle seule nous permet d'identifier les années chinoises et toutes leurs subdivisions, à peu près comme la date présumée de la naissance du Christ sert de point de départ pour le calendrier grégorien (calendrier international actuel).
Sonia Ming

Enjeux

Le philosophe Alain déconseille de jamais se laisser prédire l'avenir.

Trop souvent, la prédiction suffit à causer le drame. Dès qu'une peur est née, l'imagination travaille et nous torture. Elle illumine certains faits pour en estomper d'autres; la crainte augmente et l'esprit ne trouve plus de paix. C'est déjà là un mal, peut-être le plus grand.

Quant au malheur annoncé, il peut fort bien survenir par effet de l'imagination : «Celui qui craint de ne pas dormir est mal disposé pour dormir, et celui qui craint son estomac est mal disposé pour digérer.»1

Les jeux divinatoires ne sont pas moins dangereux pour les incrédules: «Vous riez d'une prédiction sinistre et invraisemblable ; vous rirez moins si cette prédiction s'accomplit en partie ; le plus courageux des hommes attendra alors la suite ; et nos craintes, comme on sait, ne nous font pas moins souffrir que les catastrophes elles-mêmes.»2 (A.C.)

Notes
1. ALAIN, Propos sur le bonheur, Gallimard, coll. folio/essais, 1928, p.25
2. Ibid., p. 65

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