Hanse

Du vieil allemand « hansen », s’associer.

Désignait, au Moyen Age, une grande ligue commerciale.

« La Hanse ou Ligue hanséatique prit naissance en 1241 par le traité formé entre Hambourg et Lubeck dans le but de protéger leur commerce contre les pirates de la Baltique et de défendre leurs franchises contre les princes voisins. Les avantages que produisit cette union engagèrent bientôt un grand nombre de villes à s’y faire admettre. À Hambourg et Lubeck se joignirent successivement Brême, Bruges, Dantzick, et plus tard Dunkerque, Anvers, Ostende, Dordrecht, Rotterdam, Amsterdam, etc.; on y ajoute même Calais, Rouen, St-Malo, Bordeaux, Bayonne, Marseille, Barcelone, Séville, Cadix, Lisbonne, ainsi que Livourne, Messine et Naples. Au moment de la plus grande prospérité, la Ligue compta jusqu’à 80 villes. On les divisait en 4 sections, à la tête desquelles étaient Lubeck, Cologne, Brunswick et Dantzick, chacune avec une assemblée annuelle. Tous les trois ans, les députés de la confédération se réunissaient, le plus souvent à Lubeck. Chaque ville fournissait son contingent militaire et sa contribution en argent. La Ligue avait son droit maritime particulier. Pendant quelques siècles, cette association fleurit et étendit au loin son commerce; mais à partir du XVe siècle, la découverte de l’Amérique et l’extension de commerce maritime qui en fut la suite la firent déchoir rapidement : elle fut dissoute en 1630, et se trouva réduite aux trois villes (de Hambourg, de Brême et de Lubeck).»

Marie-Nicolas Bouillet, Dictionnaire universel d'histoire et de géographie. Ouvrage revu et continué par A. Chassang. Paris, Hachette, 1878, p. 833

Essentiel

«Les villes anséatiques occupèrent un rang illustre parmi les peuples du moyen âge. Elles durent à la navigation et au commerce leur situation florissante: l’ascendant qu’elles obtinrent dans le nord de l’Europe y devint un bienfait pour la civilisation; il y propagea les institutions auxquelles les contrées du midi devaient leur progrès : il accoutuma les diverses nations à lier entre elles leurs intérêts, à mêler leurs opinions, à s’enrichir de leurs ressources mutuelles.»

Jean-Baptiste-Gaspard Roux de Rochelle, Villes anséatiques, Paris, F. Didot frères, 1844, p. (1)

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