XIISonnet WatteauCelle-là ne connaît ni jeûnes ni vigiles.Elle est sur l'herbe, auprès des débris d'un festin. Son nez moqueur a l'air de narguer le destin. Elle épluche des fruits avec ses doigts agiles.Au loin vogue un bateau dont les agrès fragiles Tendent dans le ciel
Oh! Vie heureuse des bourgeois! Qu'avril bourgeonne Ou que décembre gèle, ils sont fiers et contents. Ce pigeon est aimé trois jours par sa pigeonne; Ãa lui suffit, il sait que l'amour n'a qu'un temps.Ce dindon a toujours béni sa destinée. Et quand vient le moment de mourir, il fau
O vivants des heures futures,Pour nos fiévreuses aventuresVos coeurs altiers ne seront pleins Que d'une pitié méprisante. Moi, vivant de l'heure présente, C'est cependant vous que je plains.Rayant la dernière frontière, Dictant à la planète entière Des décrets sans pein
Vous pouvez être un grand savant, Aussi grand qu'on se l'imagine, Avoir noirci fort et souvent Votre papier de plombagine, Mettre votre esprit en gésine, Pour vous bourrer le cabochon, Vous ne serez qu'une aubergine Si vous n'avez pas vu Ponchon.  Allez où vous pousse le vent, En France