Chant grégorien
Au XIXe siècle, les Moines bénédictins redécouvrent le chant grégorien qui avait disparu depuis le Moyen Âge sous les sédiments des nouvelles formes musicales. Quelques noms liés à cette renaissance: Dom Guéranger de l'abbaye de Solesmes (qui restaura également l'ordre bénédictin en France), Dom Jausions, Dom Mercure, Dom Pothier, Dom Mocquereau et Dom Gajard qui publièrent de nombreux livres de chants liturgiques. Cette renaissance fut soutenue par deux papes: Pie X dans la constitution apostolique Motu proprio en 1903; Pie XII dans Divini cultus en 1928. Le grégorien fut à nouveau imposé comme chant liturgique de l'Église. Dans les années 1960, le concile Vatican II en permettant que la messe soit dorénavant dite en langage vernaculaire contribuera indirectement à faire disparaître le chant grégorien de la liturgie. Indirectement toutefois, car dans la Constitution sur la liturgie, émanée de Vatican II, on trouve des instructions très précises: L'Église reconnaît dans le chant grégorien le chant propre de la liturgie romaine; c'est donc lui qui, dans les actions liturgiques, toutes choses égales d'ailleurs, doit occuper la première place. Instructions qui ne seront pas suivies. Il est devenu rarissime d'entendre une messe en chant grégorien à l'heure actuelle. Certains monastères en ont conservé l'essentiel. Mais, étrange retour des choses, il existe un marché de cassettes et de disques numérisés de mélodies grégoriennes présentées comme musique de relaxation...