L'Encyclopédie sur la mort


Armes à feu

Au Québec, dans les années 1990, le taux de suicide par armes à feu se situe autour de 20%. Il était de 30% en 1987. Un des moyens de prévention de ce type de suicide est le contrôle des armes à feu elles-mêmes qui oblige leur propriétaire à obtenir un permis et à enregistrer chacune de ses armes. Une étude menée en 1996 par le bureau du coroner du Québec indique que, dans six cents cas de suicides par arme à feu, pas moins de 30% des armes utilisées n’appartenaient pas à la victime. Ces données renforcent la conviction du docteur Antoine Chapdelaine qu’il ne faut jamais cesser d’inciter les gens à ranger leurs armes à feu de façon sûre (P. Gingras, «20% des suicides par arme à feu», La Presse, 30 novembre 1999, p. A8). «Nous sommes frappés par un coma collectif», s’écrie Josh Sugarman, directeur du Centre contre la violence et les armes à feu. «Imprégnés par l’idéologie du revolver, les Américains brandissent leur constitution pour se convaincre qu’ils disposent du droit de se défendre.» C’est la ferme conviction de Priscilla Ferguson, professeur à l’université Columbia de New York. La loi Brady exige désormais une vérification préalable du casier judiciaire de tout acquéreur potentiel d’armes à feu. Cette mesure, devenue effective le 18 novembre 1998 au niveau fédéral, a porté ses fruits: environ cinquante mille ventes ont été refusées après vérification par l’ordinateur central du fbi, mais son application est laissée à la discrétion des États.

Date de création:-1-11-30 | Date de modification:-1-11-30

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