Le registre national des armes à feu créé en 1995 et tenu à jour par le Gouvernement du Canada, apparaît de plus en plus menacé. En effet, les conservateurs, appuyés de quelques libéraux et néo-démocrates, ont voté le 4 novembre 2009 en faveur d'un projet de loi visant à supprimer l'obligation d'y enregistrer les armes de chasse.
Le ministre de la sécurité publique Jacques Dupuis, a rappelé que le gouvernement du Québec s'opposait catégoriquement à l'abolition du registre national. Le mécanisme actuel, étendu à l'ensemble du pays, a fait ses preuves, a-t-il estimé.
«Le fait que le registre ait cours partout au Canada est extraordinairement efficace et extraordinairement utile. Il faut continuer à se battre pour en empêcher l'abolition», a dit M. Dupuis. Le ministre a fait parvenir mardi soir une lettre à son homologue fédéral, Peter Van Loan, pour lui exprimer la position du Québec. Il a aussi lancé un appel "à tous les élus de la Chambre des communes" pour qu'ils rejettent le projet de loi conservateur.
L'accès aux armes de feu demeure une des facteurs qui risquent d'accroître le nombre des suicides des hommes et les homicides perpétrés dans le cadre familial ou dans les réseaux de proximité (parties d'amis qui, l'alcool aidant, virent à la violence (parties de chasse arrosées, etc.)
La mère de l'une des victimes de la Polytechnique qui s'est battu pour la mise en place d'une telle restriction des armes a écrit une lettre en mémoire de sa fille. En voici quelques extraits:
«Après la mort de ma fille Anne-Marie, je me suis investie à temps plein pour améliorer les contrôles sur les armes non restreintes, une catégorie qui comprend l'arme à feu utilisée le 6 décembre 1989. En 1995, avec les familles de la Polytechnique, nous avons lutté de toutes nos forces pour passer la Loi sur les armes à feu. Quelle est l'imposition terrible, le fardeau grave posé par l'enregistrement des armes à feu? Les propriétaires d'armes à feu doivent remplir un formulaire en indiquant quelles armes à feu ils possèdent. Sans l'information sur qui possèdent des armes à feu et quelles armes, il n'y a aucun moyen pour les policiers de conserver les armes hors de portée de personnes dangereuses, d'associer les armes à feu à leurs propriétaires ou de les tenir responsables.
[...]
Les groupes de femmes en régions ont dit à plusieurs reprises qu'ils ont besoin de contrôles stricts sur toutes les armes à feu pour assurer la protection des enfants et des femmes, surtout en milieu rural. Les policiers ont également dit que tous les propriétaires d'armes à feu doivent obtenir un permis et que toutes les armes à feu doivent être enregistrées. Ils ont ajouté que presque la moitié des armes à feu utilisées lors de crime au pays sont des carabines et des fusils de chasse
[...]
Il est clair que le lobby des armes à feu canadien, comme la NRA américaine, et les Conservateurs ont beaucoup d'argent à dépenser pour des campagnes et de la publicité. Je compte fermement que nous aurons, cette fois encore, l'appui des partis d'opposition. Nous avons besoin d'un registre national des armes à feu. Des vies en dépendent.» (Suzanne Laplante-Edward)
Texte intégral:
L'ÉVÉNEMENT SUR LE WEB
avec Cécile GLADEL
http://evenement.branchez-vous.com/2009/11/20_ans_apres_poly_le_registre.html
«Le fait que le registre ait cours partout au Canada est extraordinairement efficace et extraordinairement utile. Il faut continuer à se battre pour en empêcher l'abolition», a dit M. Dupuis. Le ministre a fait parvenir mardi soir une lettre à son homologue fédéral, Peter Van Loan, pour lui exprimer la position du Québec. Il a aussi lancé un appel "à tous les élus de la Chambre des communes" pour qu'ils rejettent le projet de loi conservateur.
L'accès aux armes de feu demeure une des facteurs qui risquent d'accroître le nombre des suicides des hommes et les homicides perpétrés dans le cadre familial ou dans les réseaux de proximité (parties d'amis qui, l'alcool aidant, virent à la violence (parties de chasse arrosées, etc.)
La mère de l'une des victimes de la Polytechnique qui s'est battu pour la mise en place d'une telle restriction des armes a écrit une lettre en mémoire de sa fille. En voici quelques extraits:
«Après la mort de ma fille Anne-Marie, je me suis investie à temps plein pour améliorer les contrôles sur les armes non restreintes, une catégorie qui comprend l'arme à feu utilisée le 6 décembre 1989. En 1995, avec les familles de la Polytechnique, nous avons lutté de toutes nos forces pour passer la Loi sur les armes à feu. Quelle est l'imposition terrible, le fardeau grave posé par l'enregistrement des armes à feu? Les propriétaires d'armes à feu doivent remplir un formulaire en indiquant quelles armes à feu ils possèdent. Sans l'information sur qui possèdent des armes à feu et quelles armes, il n'y a aucun moyen pour les policiers de conserver les armes hors de portée de personnes dangereuses, d'associer les armes à feu à leurs propriétaires ou de les tenir responsables.
[...]
Les groupes de femmes en régions ont dit à plusieurs reprises qu'ils ont besoin de contrôles stricts sur toutes les armes à feu pour assurer la protection des enfants et des femmes, surtout en milieu rural. Les policiers ont également dit que tous les propriétaires d'armes à feu doivent obtenir un permis et que toutes les armes à feu doivent être enregistrées. Ils ont ajouté que presque la moitié des armes à feu utilisées lors de crime au pays sont des carabines et des fusils de chasse
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Il est clair que le lobby des armes à feu canadien, comme la NRA américaine, et les Conservateurs ont beaucoup d'argent à dépenser pour des campagnes et de la publicité. Je compte fermement que nous aurons, cette fois encore, l'appui des partis d'opposition. Nous avons besoin d'un registre national des armes à feu. Des vies en dépendent.» (Suzanne Laplante-Edward)
Texte intégral:
L'ÉVÉNEMENT SUR LE WEB
avec Cécile GLADEL
http://evenement.branchez-vous.com/2009/11/20_ans_apres_poly_le_registre.html