On connaît l'ampleur du phénomène du suicide chez les jeunes. Nous verrons, dans ce texte, qu'une recension des écrits sur le sujet permet de constater que la situation des jeunes de la rue est particulièrement inquiétante.
Quelques chiffres
Bien qu'il y ait peu de données sur les taux de suicide de ces jeunes, une recherche montréalaise démontre que leur risque de mourir est 13 fois plus élevé que celui des jeunes de la population générale et que le suicide est la principale cause de leur mort (Roy, 1998).
Dans diverses études, on souligne également des tentatives de suicide plus nombreuses chez ces jeunes. Les taux varient de 10 % à 50 % alors qu'ils se situent entre 2 % et 15 % chez les autres adolescents de la communauté (Yoder, 1999; Greene, 1996; Rotheram-Borus, 1993; Sibthorpe, 1995; Ricard, 1998; Smart, 1991). On note aussi que certains de ces adolescents font des tentatives de suicide à répétition. Ainsi, dans l'étude de Molnar (1996), filles et garçons de la rue avaient tenté de se suicider respectivement 6.2 et 5.1 fois. Bien sûr, on doit tenir compte de la gravité des tentatives, mais la répétition d'une telle conduite représente un facteur de risque de suicide complété (Rotheram-Borus, 1993).
Malgré la difficulté à évaluer les idéations suicidaires, elles semblent aussi prévalentes dans cette population (Rotheram-Borus, 1993; Shaffer, 1984). Elles varient entre 35 % et 63 % parmi 432 jeunes de la rue à Montréal (Ricard, 1998) et atteignent 58 % dans une étude américaine effectuée auprès de 775 jeunes âgés entre 12 et 19 ans (Molnar, 1996).
La revue le Vis-à-vie, vol. 11 nº 1, 2001
Texte intégral: www.aqps.info/docs/vav/v11/v11n1-07.shtml
Bien qu'il y ait peu de données sur les taux de suicide de ces jeunes, une recherche montréalaise démontre que leur risque de mourir est 13 fois plus élevé que celui des jeunes de la population générale et que le suicide est la principale cause de leur mort (Roy, 1998).
Dans diverses études, on souligne également des tentatives de suicide plus nombreuses chez ces jeunes. Les taux varient de 10 % à 50 % alors qu'ils se situent entre 2 % et 15 % chez les autres adolescents de la communauté (Yoder, 1999; Greene, 1996; Rotheram-Borus, 1993; Sibthorpe, 1995; Ricard, 1998; Smart, 1991). On note aussi que certains de ces adolescents font des tentatives de suicide à répétition. Ainsi, dans l'étude de Molnar (1996), filles et garçons de la rue avaient tenté de se suicider respectivement 6.2 et 5.1 fois. Bien sûr, on doit tenir compte de la gravité des tentatives, mais la répétition d'une telle conduite représente un facteur de risque de suicide complété (Rotheram-Borus, 1993).
Malgré la difficulté à évaluer les idéations suicidaires, elles semblent aussi prévalentes dans cette population (Rotheram-Borus, 1993; Shaffer, 1984). Elles varient entre 35 % et 63 % parmi 432 jeunes de la rue à Montréal (Ricard, 1998) et atteignent 58 % dans une étude américaine effectuée auprès de 775 jeunes âgés entre 12 et 19 ans (Molnar, 1996).
La revue le Vis-à-vie, vol. 11 nº 1, 2001
Texte intégral: www.aqps.info/docs/vav/v11/v11n1-07.shtml