L'Encyclopédie sur la mort


Mets ta petite main sur mon coeur

Henrich Heine

«En quelques mots étonnamment rassemblés, Heine use presque toutes les composantes du Lugubre et du Lugubre morbide: ce coeur principe même de la vie, devient facteur de Mort; ce n'est pas la Mort qui arrêtera ce coeur, c'est lui est le pourvoyeur de Mort ; ses rôles, actifs et passifs, sont inversés. Le sommeil devient celui de la Mort, image facile mais revalorisée, puisque ce coeur qui, en principe permet précisément le sommeil, en est l'obstacle et que le poète n'envisage de dormir que lorsque le travail du "charpentier" sera terminé. (M. Guiomar, Principes d'une esthétique de la mort, Paris, José Corti, 1988, p. 180)
Chère bien-aimée, mets ta petite main sur mon coeur: entends-tu le bruit qu'il fait dans sa chambrette? Il y a là un charpentier implacable, qui me construit un cercueil.

Le jour, la nuit, il martèle et il cloue. Il y a longtemps qu'il m'empêche de dormir. Ah! faites vite, monsieur le charpentier, pour que je puisse bientôt dormir.
Date de création:-1-11-30 | Date de modification:-1-11-30

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