La traviata (1853), de son nom complet Violetta ossia la traviata, est un opéra en trois actes de Giuseppe Verdi et dont le livret est de Francesco Maria Piave, d'après le roman d'Alexandre Dumas fils, La Dame aux camélias. La psychologue J. Lagowska réfléchit sur le sacrifice*, exigé de Violetta selon les normes sociales de l'époque et imposé par la figure du père, symbole de la loi morale. La valeur dominante qui gouverne la société et à laquelle l'amour est subordonné n'est nul autre que l'argent*
Violetta, une courtisane, tombe amoureuse d'Alfredo, fils de bonne famille. Ils s'installent à la campagne et vivent l'amour passionné. Mais le père d'Alfredo exige de Violetta qu'elle renonce à cet amour. Brisée, elle cède. Elle mourra dans la misère, mais entourée d'Alfredo retrouvé et de son père pris de remords.
[...]
Au nom de la protection qu'il accorde à ses enfants par son rôle de père, Giorgio Germont prive son fils de toute indépendance, mais aussi de toute notion de responsabilité pour son destin; et cela, par conformisme, au nom de l'ordre social. Qu'est-ce qu'Alfredo peut offrir à Violetta mourante, sinon la promesse: «Chérie, nous irons de nouveau à la campagne, cette fois-ci papa le permet»? Est-ce assez pour redonner l'envie de vivre à celle qui a déjà compris les principes paternels? Et quel regard posera le fils sur le père au-dessus du cadavre de Violetta? Après leur séparation, Alfredo croyait que son amour pour Violetta valait moins que l'argent, et il guérira de cette blessure désormais. Mais il sera obligé d'admettre qu'il s'amusait à jouer à l'homme, tandis qu'il n'était pas en mesure de l'être. Le père a sauvé l'honneur de la famille*, mais quel prix payera le fils pour son allégeance à cette loi du père.
Et quel sera dorénavant, pour Giorgio Germont, le poids de la paternité qu'il exerçait pourtant selon les règles de la société?
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Au nom de la protection qu'il accorde à ses enfants par son rôle de père, Giorgio Germont prive son fils de toute indépendance, mais aussi de toute notion de responsabilité pour son destin; et cela, par conformisme, au nom de l'ordre social. Qu'est-ce qu'Alfredo peut offrir à Violetta mourante, sinon la promesse: «Chérie, nous irons de nouveau à la campagne, cette fois-ci papa le permet»? Est-ce assez pour redonner l'envie de vivre à celle qui a déjà compris les principes paternels? Et quel regard posera le fils sur le père au-dessus du cadavre de Violetta? Après leur séparation, Alfredo croyait que son amour pour Violetta valait moins que l'argent, et il guérira de cette blessure désormais. Mais il sera obligé d'admettre qu'il s'amusait à jouer à l'homme, tandis qu'il n'était pas en mesure de l'être. Le père a sauvé l'honneur de la famille*, mais quel prix payera le fils pour son allégeance à cette loi du père.
Et quel sera dorénavant, pour Giorgio Germont, le poids de la paternité qu'il exerçait pourtant selon les règles de la société?