Plan Marshall

En septembre 2005, le Gouvernement wallon a adopté 'son' Plan Marshall : le plan de relance économique pour la Wallonie. A l'inverse du Plan Marshall d'après guerre, les investissements ne viennent pas de l'extérieur ; "Les actions prioritaires pour l'avenir de la Wallonie" sont initiées de l'intérieur.
L'idée est de mettre en avant les secteurs forts de la Wallonie pour que cette région devienne leader européen dans des domaines pointus qu'elle maîtrise déjà : l'aéronautique, l'aérospatial, la recherche médicale et pharmaceutique, le transport et la logistique.

Un milliard d'euros répartis sur quatre années pour cinq priorités :

  1. la création de pôles de compétitivité (280.000 €). Chaque pôle regroupe des entreprises, des centres de formation et des unités de recherche publiques et privées, qui travaillent prioritairement dans les secteurs de la science du vivant (pharmacie, santé), de l'agroalimentaire, de l'ingénierie mécanique, du transport-logistique et de l'aéronautique et aérospatial;
  2. l'allègement de la fiscalité sur l'entreprise (147.300 €). Rendre la Wallonie fiscalement concurrentielle sur le plan européen;
  3. le renforcement de la recherche et de l'innovation en lien avec l'entreprise (150.000 €);
  4. la stimulation de la création d'activités économiques marchandes et non marchandes (872.500 €)
    (aides à l'exportation, emploi des jeunes, Sofinex, accueil de l'enfance, ...);
  5. la multiplication des compétences pour l'emploi (160.000 €). Renforcer les compétences linguistiques, améliorer la qualité de la formation.

Essentiel

Cinquante ans après le discours de George Marshall à Harvard, Y. Ramonet parle, dans le Monde diplomatiqu, du plan Marshall comme d'un "acte de très grande solidarité" Ce jugement d'un journaliste plutôt sévère pour les États-Unis illustre bien le succès de ce plan dans l'opinion publique aussi bien que dans les faits

Enjeux

Jugement sur le Plan Marshall 50 ans après son application.

«Nous ne devons jamais oublier que la transformation presque miraculeuse de l’Europe occidentale après la Seconde guerre mondiale n’a pas seulement été la conséquence de l’apport de ressources, relativement limité, intervenu dans le cadre du Plan Marshall. C’est tout autant la mise en place d’institutions et de règles qui a permis l’établissement d’économies solides et la création de richesse dans le cadre de marchés de plus en plus libéralisés.

Si l'OCDE a évolué depuis l'époque du Plan Marshall, elle conserve aujourd’hui, dans sa manière de procéder, des caractéristiques qui viennent de ses origines. Notre programme avec la Russie n'est pas un programme financier mais c'est le type de réponse qui peut véritablement aider la Russie à résoudre ses problèmes. Cela s'explique par la façon tout à fait spécifique dont l'OCDE travaille. Les programmes de l'OCDE sont conçus et menés en partenariat avec la Russie, avec les conseils des experts de nos pays Membres et avec la participation d'autres organisations internationales. Les gouvernements peuvent faire des erreurs sur le plan économique, et ils en font assurément. Mais en partageant leurs expériences, en les soumettant à un regard extérieur et à l'examen par leurs pairs, les gouvernements des pays de l'OCDE ont collectivement tiré des enseignements de leurs erreurs -- ainsi, d'ailleurs, que de leurs réussites.»

Allocution de l’Honorable Donald J. Johnston Secrétaire général de l’OCDE devant l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe Strasbourg, mercredi 23 septembre 1998

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