Pour un équilibre du temps

Bernard Lebleu

Pour réduire la puissance d'attraction qu'exerce le travail, il faut pouvoir lui opposer une force égale, qui prenne sa source dans la vie sociale ou le loisir.

Nous parvenons difficilement à penser autrement qu'en termes de changement, d'innovation, d'urgence. L'urgence nous semble bonne conseillère, mais elle ne l'est souvent que parce qu'elle réduit nos options à une simple alternative: agir ou rester sur place, agir ou être dépassé par les problèmes, agir ou périr. Nous avons vu dans quelle situation embarrassante le gouvernement libéral s'est placé en invoquant l'urgence d'agir pour justifier la construction de la centrale thermique au gaz du Suroît. En réalité, soutient le physicien Étienne Klein, l'idéologie de l'urgence ne fait peut-être que traduire notre incapacité à prévoir l'avenir.

Toute conception renouvelée du travail et de la vie en général doit inconditionnellement intégrer, pour éviter de basculer dans une forme stérile de néo-luddisme, cette «dure loi du progrès» dont parle Jean Onimus qui fait que «tout ce qui se peut se répéter sera tôt ou tard mécanisé, où tout ce qui sera technicisable sera technicisé… jusqu'au moment où le travail se réduira à programmer, à surveiller des instruments capables de se réparer eux-mêmes, de se réorganiser sans cesse et d'assurer les besoins essentiels de l'existence.» Cette nouvelle conception suppose cependant qu'au règne des moyens propres au système technicien nous puissions substituer celui des fins, rééquilibrer l'excès de rationalité technique par une double métaphysique du travail et du loisir.

Cette nouvelle conception du temps suppose également, qu'au moment d'exercer nos choix politiques, nous soyons conscients des temporalités propres aux principales alternatives qui nous sont proposées, le modèle social-démocrate ou le modèle néolibéral. Zaki Laïdi souligne avec justesse le rôle important assumé par l'État-providence, particulièrement au cours de la seconde moitié du XXe siècle, comme ralentisseur du temps social, par «le jeu de l'indemnisation des coûts du travail et de la santé, des transferts de revenus entre générations». Dans le modèle keynésien, l'action de l'État contrarie la temporalité du marché lorsque celui-ci se révèle économiquement dangereux ou socialement néfaste. La réduction des moyens d'interventions des gouvernements surendettés a laissé la voie libre au marché dont Friedrich Hayek, le grand théoricien du libéralisme — le plus grand visionnaire du XXe siècle si on se fie à la façon troublante dont le monde moderne évolue selon ses prévisions —, rappelle qu'il est soumis à l'imprévisibilité, à un ordre spontané dont la complexité dépasse l'entendement et exclut du fait de cette complexité toute intervention étatique. L'urgence, l'instantanéité sont au cÅ“ur du même  libéralisme économique puisque comme le dit Hayek lui-même si bien, «le flux continuel des biens et des services suppose des ajustements constants, par de nouvelles dispositions prises à chaque jour à la lumière d'informations qui ne nous étaient pas connues la veille.» 7

Hannah Arendt nous invite à pénétrer dans cette «brèche entre le passé et l'avenir» qu'est le présent, pour redonner, en aménageant une place égale au passé et à un imprévisible avenir, une plus grande profondeur temporelle à notre existence. Défi de taille pour nous qui vivons dans ce que Schulze et Lipovetsky ont appelé la «société de la satisfaction immédiate» et l'«empire de l'éphémère». On ne peut pas espérer renverser la logique temporelle du système capitaliste; on peut par contre espérer se protéger de ses effets en laissant pénétrer dans nos lieux de travail tout ce qui en a été chassé par l'excès de rationalité propre au monde moderne. On ne peut espérer réduire la puissance d'attraction qu'exerce le travail sur nous qu'en lui opposant une force égale qui prenne sa source soit dans la vie publique ou communautaire, soit dans le loisir.

Voici ce que Norbert Elias et Zaki Laïdi, de même que d'autres auteurs nous proposent pour réhumaniser notre conception du temps.

> Le temps long
Certaines sociétés «primitives», nous dit le sociologue Norbert Elias, ne possèdent pas de concepts pour parler du temps. Elles se contentent de notions qui évoquent l'avant et l'après. Elles vivent dans ce qu'on appelle le temps long. Les événements s'enchaînent au sein d'un continuum temporel dans lequel est abolie la distance entre le passé et le présent. On n'y cherche point les occasions de rupture: comme dans toutes les sociétés conservatrices, on y élit un chef parce qu'il promet de maintenir et de préserver les traditions. L'inertie du monde pré-industriel, son absence apparente de créativité technique nous sont incompréhensibles, car il nous est difficile de partager la hiérarchie de valeurs de ces sociétés qui plaçaient au-dessus de tout la pérennité des usages sociaux et la cohésion organique des communautés. L'historien Werner Sombart cite un exemple illustrant avec éloquence cette mentalité: dans certains milieux agricoles, on résistait volontairement à l'introduction de nouvelles inventions, pour des motifs sociaux. Par exemple, on pouvait refuser d'utiliser une nouvelle faux, plus efficace, car l'outil laissait trop peu à récolter aux pauvres glaneuses après le passage des moissonneurs. Encore au XVIIe siècle, le ministre Colbert considérait les inventeurs de machines comme de véritables «ennemis du travail». Ce qui ne l'empêchait pourtant pas d'être un ardent partisan de la modernisation de l'État français. On lui doit même la création des grandes manufactures des Gobelins ou celles de Saint-Gobain d'où sont sorties les plus belles réalisations de l'artisanat français.

Il fallait autrefois plusieurs générations pour construire ces cathédrales qui se dressent encore fièrement au cœur des vieilles villes. «La cathédrale vivait tellement de la vie de ses bâtisseurs, écrit l'historien Élie Faure dans son Histoire de l'Art, qu'elle changeait en même temps qu'eux, qu'une génération élevait un étage ogival sur un étage en plein cintre, qu'une autre abandonnait un bras de transept à moitié, ajoutait une couronne de chapelles… faisait flamboyer une rose au front d'une nef romane débarrassée de son berceau… De là la liberté, l'élan et la violence et la douceur de l'hymne que chantaient ses voix innombrables.» On ne saurait sans doute concevoir de plus parfait exemple de la façon d'intégrer le temps long dans un projet collectif, d'accepter la diversité du vivant au sein de la continuité.

Certaines communautés réapprennent à intégrer le temps long dans leurs choix politiques. Il a fallu 20 années de débats publics aux Munichois pour choisir l'emplacement d'un nouvel aéroport. À Montréal, si l'urgence de choisir l'avait emporté parmi toutes les considérations, le nouveau centre hospitalier universitaire aurait été construit sur le terrain contaminé d'une ancienne gare de triage ferroviaire, loin des bassins de clientèles auxquelles il était principalement destiné. C'eût été le pire choix qu'on puisse faire, selon David Levine, un des grands spécialistes des questions de santé au Québec.

> Le principe de succession
Zaki Laïdi invoque de son côté ce qu'il appelle le principe de succession pour redonner au temps long un certain poids dans les critères sur lesquels nous fondons nos choix collectifs ou personnels. Calqué sur le principe de responsabilité écologique, formulé par le philosophe Hans Jonas, qui transpose dans nos rapports avec l'environnement le sentiment de responsabilité innée qu'éprouvent les parents envers leurs enfants, le principe de succession «créerait les conditions et les formes d'une sorte d'obligation temporelle vis-à-vis des générations futures.»

La première forme de sagesse à laquelle nous convie le principe de succession est de réaliser à quel point la situation actuelle du travail est nouvelle. La jeune génération actuellement sur le marché du travail, en âge de fonder une famille, est la première à se retrouver dans une situation où les deux conjoints ont été élevés dans la perspective d'occuper un emploi et de travailler à l'extérieur de la maison. Il est normal que des ajustements, de nouveaux rapports au travail s'imposent. Les études menées auprès des jeunes montrent que ceux-ci ont des attentes de plus en plus élevées face à leurs employeurs et l'opportunité qu'ils leur offrent d'atteindre un équilibre entre travail, vie familiale et vie personnelle. Ils entendent explorer beaucoup plus loin que nous ne l'avons fait jusqu'ici les modalités de conciliation travail-famille. Ces nouvelles modalités, il leur appartient de les inventer et de les orienter en fonction de valeurs assez riches pour nous mener, en tant que collectivité, au-delà du XXIe siècle.

Se réapproprier le temps
Ivan Illich faisait remarquer que nous avons commencé à manquer de temps le jour où la montre a été inventée. La sociologue québécoise Rolande Pinard décrit dans la Révolution du travail comment l'avènement du capitalisme a entraîné la double aliénation du temps et de l'espace dont les travailleurs possédaient la maîtrise dans les sociétés pré-capitalistes. Les villes étaient autrefois ceintes de vastes terres communales — ces «commons» encore présents sous forme de grands parcs publics dans certaines grandes villes américaines comme Boston —, dont chaque habitant pouvait profiter librement pour agrémenter son ordinaire, en y faisant paître quelques animaux de boucherie, en y cueillant des fruits ou des champignons ou en y ramassant du bois. En réclamant pour leur usage exclusif ces terres communales, sous prétexte de les convertir à des pratiques agricoles plus modernes et plus productives, les grands propriétaires terriens forcèrent les pauvres — qui perdirent ainsi leur principal moyen de subsistance —, à s'exiler dans les grands centres urbains en quête de travail, grossissant les rangs d'une main-d'œuvre bon marché dans laquelle les entrepreneurs pouvait puiser pour faire fonctionner leurs ateliers. Bientôt, les artisans indépendants travaillant chez eux dans leur atelier, maîtres de leur temps et de leur milieu de travail, ne purent tenir le coup contre la concurrence et l'organisation technique des grands ateliers. Ils durent se résigner à aller travailler dans des manufactures, à se plier au temps de l'horloge qui ne marquait plus les heures canoniques, mais les heures du travail. Avec l'apparition de la grande entreprise, le travail s'est progressivement taillé ses propres quartiers dans la ville, loin des quartiers habités. Avec l'avènement des banlieues et des villes-dortoirs, le travail et la vie familiale — dans les banlieues, la vie sociale est pour ainsi dire inexistante à moins qu'on appelle ainsi cet ersatz de vie commune qui a cours dans les centres commerciaux — se sont définitivement éloignés et refermés à l'intérieur de cloisons étanches.

Toutes les mesures qui favoriseront la réintégration dans l'espace du travail des formes de vie qu'il a progressivement exclues nous permettront d'équilibrer le temps du travail avec le temps, plus flou, plus insaisissable, de l'humain et des collectivités. Les historiens décrivent comme une véritable fête pour les yeux et les sens la vie des quartiers de commerçants et d'artisans d'autrefois où se mêlaient toutes les générations, les apprentis compagnons et les vieux maîtres qui savouraient le temps de leur réussite. La loi obligeait les artisans à tenir pignon sur rue pour que chacun puisse voir qu'ils respectaient les règles de leur art et qu'ils ne travaillaient pas au-delà du nombre d'heures que les bonnes mœurs et une saine compétition économique pouvaient prescrire.

En effectuant des choix professionnels éclairés, nous détenons le pouvoir de contribuer à faire renaître cette vie riche et multicolore. Par exemple, un travailleur qui choisit de travailler à proximité de son milieu de vie se donne davantage le moyen de contribuer à la vie sociale de son quartier ou de sa communauté que celui que le travail isole dans une tour à bureaux ou dans un parc industriel. Une mère de trois enfants travaillant dans le secteur bancaire m'expliquait pourquoi elle avait accepté un poste (moins bien rénuméré) dans la succursale de la petite municipalité où elle habite plutôt que de voyager une heure matin et soir vers le centre urbain le plus proche. Elle a développé avec sa clientèle des relations d'amitié qui vont bien au-delà des relations d'affaires. Ceux parmi ces clients qui sont membres d'organisations communautaires l'ont rapidement repérée et ont su faire profiter une de leurs œuvres de quelques-unes de ces heures qu'elle économise sur le temps de transport. Elle trouve même le loisir, à l'heure du midi, d'aller relever le moral d'une amie voisine en phase de traitement contre le cancer. Ses enfants arrêtent régulièrement la voir au retour de l'école. En faisant irruption dans la banque, les enfants font pénétrer leur temporalité propre qui amène un peu de diversité dans le temps homogène et comprimé du travail. Leur présence fait le bonheur des personnes âgées qui attendent en ligne et qui, en général, adorent les enfants parce que le temps aux frontières floues de la vieillesse s'accorde davantage avec celui de l'enfance qu'avec celui du travail. Des conversations s'engagent. Chacun oublie ses préoccupations l'espace de quelques instants. Ce sont ces interactions toutes banales, ces manifestations d'amitié et de solidarité qui forment la trame de vie des communautés qui sont, après nous, ne l'oublions pas, les grandes victimes de notre obsession du travail.

Dans La Presse, il était question récemment de cette salle de rédaction d'une revue américaine, Mothering, consacrée à la maternité, où les jeunes rédactrices avaient déterminé qu'il n'y avait pas d'autre façon pour elles de concilier le travail et leur propre maternité qu'en faisant place sur les lieux de travail à leur nourrisson. Exercice en apparence difficile, mais qui avec un peu d'imagination, de souplesse et de conviction, devient parfaitement réalisable et pourrait même s'étendre à d'autres lieux de travail. Une fois qu'on aura fait une place aux bébés, aux plus fragiles d'entre nous, sur les lieux de travail, on trouvera sans doute plus facile de faire une petite place aux personnes handicapées, à des étrangers en quête d'un milieu d'intégration, etc.
Dans la Silicon Valley, certaines firmes informatiques mettent au programme de leurs employés des heures qu'ils doivent consacrer, sur le temps de travail, à des oeuvres sociales. On lisait récemment en première page du cahier d'affaires du Globe and Mail torontois, que les grands cabinets de consultants, de comptables, d'avocats, s'ouvrent de plus en plus aux demandes de leurs employés qui souhaitent pouvoir aménager leur horaire de manière à pouvoir consacrer du temps, en semaine, à une œuvre sociale ou à leur église. Dans un autre article, un journaliste décrivait ces conférences auxquelles assistent des milliers de professionnels surmenés pour écouter des preachers nouveau genre leur expliquer comment concilier travail et vie spirituelle. Le journaliste, médusé, rapportait le grand nombre de participants qui sortaient, en larmes, profondément bouleversés, de ces rencontres.

Dans une conférence prononcée lors du colloque sur le 30e anniversaire du code des professions8, l'économiste Diane-Gabrielle Tremblay nous invitait à ouvrir les yeux sur la pluralité des formes que prend le travail actuellement. Seulement 50% des travailleurs sur le marché du travail ont un statut d'emploi permanent, à temps plein. Bien que les nouvelles formes de travail soient souvent marquées du sceau de la précarité, elles permettent aussi de redéfinir notre rapport au travail, d'intégrer davantage de dimensions de notre existence dans notre organisation du temps. Cette nouvelle polychronie, cette chronomobilité dont parlent les trend analysts contiennent en puissance aussi bien la capacité de contribuer à fragmenter encore davantage le tissu social par l'explosion des temporalités individuelles que celle de favoriser la résilience de nos communautés par la redécouverte d'un rapport au travail plus sain, plus convivial, d'une compréhension beaucoup plus intime de la nécessité de laisser le temps social, le temps du travail, le temps du loisir s'interpénétrer.

Notes
7. Friedrich Hayek, Droit, législation et liberté, t. 1, Paris, PUF, cité par Zaki Laïdi.
8. Site du Colloque du 30e anniversaire du Code des professions et du système professionnel (10 et 11 novembre 2004, Montréal).

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