L’Apologie, que Platon *nous a transmise des discours prononcés par Socrate * avant de mourir et qui font le récit des événements qui précèdent sa mort, se divise en trois parties. Dans la première partie, Socrate réagit d’abord aux calomnies habituelles à l’endroit de son enseignement et réfute ensuite la plainte récente déposée contre lui, celle de corrompre la jeunesse. Dans la deuxième partie, Socrate, déclaré coupable, est invité à fixer sa peine. Estimant qu’il n’a fait mal à personne et que ses services méritent plutôt une récompense, il demande à être nourri au prytanée. Refusant l’exil et étant incapable de verser une grosse amende, il offre d’abord une mine et puis, sous les instigations de ses amis, trente mines. Dans la troisième partie, il s’adresse aux juges qui l’ont condamné avant de s’entretenir avec les juges qui l’ont acquitté et à qui il raconte que la voix divine, généralement très prompte à l’arrêter, ne l’a retenu à aucun moment. Il leur explique que la mort n'est pas un mal, mais un bien et que chez Hadès*, il jouira de la présence des grands personnages de l'histoire et de la mythologie. Il s'entretiendra avec eux et appliquera sa méthode de l'ironie afin de mesurer l'authenticité de leur sagesse.
L'Incipit de l'Apologie:
«Quelle impression ont pu, Athéniens, produire sur vous mes accusateurs, je l'ignore»
(Socrate par Platon, cité dans Pierre Simonet, Incipit. Anthologie des premières phrases, Nantes, Éditions du temps, 2008, p. 26)