L'Encyclopédie sur la mort

Dans Vie en berne, la poète « marche sur la pointe des mots » pour annoncer et dénoncer la mort qui ouvertement ou sournoisement « surgit au carrefour » des nuits et des jours, des plaines et des montagnes, des villes et des campagnes, d'humanité blessée en quête de paix et de pardon. Son recueil, composé de cinq parties, est empreint de douleur et de désespoir, de passion et de compassion. Un long cri amer et ardent, un cri du sang et de révolte, un cri d'indignation et de honte. La poète est affamée du pain de la concorde au milieu de la rage de la vindicte, assoiffée de sources claires au sein des eaux troubles des faiseurs de contamination, désireuse de grâce et de beauté au coeur même de la laideur et de la saleté. « À corps et à cris », elle verse « le sang des mots » afin de provoquer des « cris du silence », d'ouvrir les « cils de l'aurore » et afin de hâter l'avènement d'une création nouvelle et d'un monde réconcilié.