Dans la mythologie égyptienne, Thot est le nom grec de Djehouti, le dieu lunaire de Khemenou (Hermopolis Magna) en Moyenne-Égypte.
«L'un des dieux pouvant personnifier la lune mais perçu aussi comme son protecteur. Dieu-ibis ou ibiocéphale, mais empruntant aussi la forme d'un babouin. Thot est l'intellectuel par excellence, le maître du calcul et des écrits, par conséquent le patron des scribes.» (Sophie Laurant et Laetitia Gallet, Amon-Rê, dieu caché des pharaons, Larousse, 2008, p. 187)
«Représenté sous la forme d'un ibis ou homme à tête d'ibis, ou de babouin ou d'homme à tête de babouin, Thot est un dieu lunaire et surtout le scribe des dieux. Dieu de l'écrit, c'est lui qui tient les registres divins. Il accompagne parfois les morts lors du jugement d'Osiris*, et prend place sur la barque de Rè. (Religions & Histoire, n° 29, novembre/décembre 2009, p. 17)
«Dieu égyptien à caractère lunaire ; à Hermopolis il était la divinité suprême ; il avait le corps d’un homme et la tête d’un ibis, parfois d’un singe, et portait sur la tête le croissant de lune. Vénéré comme le dieu de la parole créatrice, de l’écriture et du calcul, et considéré comme le scribe des dieux et la mesure du temps, il était le protecteur des scribes ; en outre, dans l’au-delà il était préposé à la psychostasie. Il jouait un rôle important lors du jugement dernier, durant la cérémonie de la pesée du cœur.
Il était chargé de l’écriture, de la lecture, des mathématiques et de toutes les occupations ayant trait à la culture et à la profession de scribe. A travers sa connaissance des hiéroglyphes il contrôlait également la magie et les magiciens. Selon la légende, celui qui était capable de déchiffrer les formules magiques du livre de Thot pouvait espérer surpasser même les dieux. Lors de son combat avec Seth*, Horus perdit son œil, mais le retrouva par la suite grâce à Thot. Appelé « Oudjat », cet œil représente la victoire du bien sur le mal. Porté sous forme d'amulette, il rendait invincible et apportait la claivoyance.» («Thot dieu de l'Égypte»)
Texte intégral:http://www.egyptos.net/egyptos/dieux/thot.php
« Celui qui s'est manifesté comme le coeur, celui qui s'est manifesté comme la langue, sous l'apparence d'Atoum, il est Ptah le très ancien qui attribua la vie à tous les dieux et à leurs génies, par ce coeur de qui le dieu Horus est issu, par cette langue de qui le dieu Thot est issu, en Ptah. » (Hermann Junker, Die Götterlehre von Memphis, Berlin)
Aux époques tardives et dans l'Égypte hellénisée, Thot deviendra le dieu des savoirs occultes et l'auteur mythique, sous le nom d'Hermès trois fois le plus grand ou Hermès Trismégiste, d'une véritable bibliothèque ésotérique qui sera la source des études des alchimistes du Moyen Âge.
En Alexandrie, à la fin du IV°, sur ordre de l'évêque Théophile, la statue de Thot dans le Sérapeion, haut lieu du culte grec, fut exposée à la foule de chrétiens qui, après l'avoir désacralisée par des moqueries, la détruisirent. (Maria Dzielska, Hypatie d'Alexandrie, Préface de Monique Trédé, traduit de l'anglais par Marion Koeltz, Paris, Des femmes, Antoinette Fouque, 2010, p. 125)
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«Thot»
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