L'Encyclopédie sur la mort


Plus calme que le sommeil

Catherine Rey, Plus calme que le sommeil, Bazas, Le temps qu'il fait, 2011, 54 pages.

Quatrième page de la couverture

Ce texte est une longue lettre d'amour que Catherine Rey adresse à celui qui avait partagé son ancienne vie, « époux mort sans en avoir rien dit », qu'elle avait tôt quitté pour vivre une vie d'aventure et « façonner des formes » - et c'est une amère confession pleine de remords d'avoir blessé et du regret d'avoir « méprisé la douceur des joies simples », le constat terriblement émouvant de l'innocence à jamais perdue.

Incipit

Mon bien-aimé que j'ai mal aimé

La nuit est tombée et mes cheveux ont blanchi. Je veut te demander pardon avant qu'il ne soit trop tard, car viendra le jour où j'oublierai quel bourreau je te fus. Je ne veux pas m'oublier pour le mal que j'ai fait. J'aurais voulu t'écrire une vraie lettre d'amour, de celles où l'on chante les délices partagées. Puisque nous fûmes l'un à l'autre nos premiers je t'aime, j'aurais voulu peindre les cahots d'une existence où l'ivresse devient tendre tristesse.

Exit

Je veux chanter les mots qui disent tous les je t'aime, ceux que je t'ai pas dits et ceux qui y ressemblent. Je veux chanter la lumière qui nous ressuscite. Imiter le soleil qui fait deuil de sa nuit.

Date de création:-1-11-30 | Date de modification:2012-04-10