L'Encyclopédie sur la mort


Démocrite

DémocriteDémocrite (460 - 370 avant J.C).

«Démocrite naquit à Abdère, en Thrace. Cicéron rapporta que, "poussé par le désir de s'instruire", il fit de nombreux voyages, et parvint à formuler une explication rationnelle de la nature qui fut reprise par Épicure et ses successeurs. Il passe pour avoir écrit cinquante-deux ouvrages, traitant de l'éthique, de la physique, des mathématiques, de la musique et des techniques. Il est difficile d'évaluer son œuvre, car seuls quelques fragments nous sont parvenus, cités le plus souvent par des auteurs qui ne partageaient pas sa philosophie. Faute de témoignages fiables sur la vie de Démocrite, la littérature antique fournit de nombreuses anecdotes qui traduisent, au moins en partie, la manière dont il était perçu en Grèce et à Rome. Certains affirmaient qu'il avait délaissé son patrimoine pour se consacrer à la pensée, d'autres, notamment Plutarque, racontaient qu'il s'était ôté la vue pour n'être plus distrait par les objets extérieurs, notamment par les femmes qu'il aurait, au dire de Tertullien, voulu aimer toutes. La plupart s'accordent à en faire un modèle de bonne humeur. Juvénal, dans ses Satires, en a fait l'épigramme: "Un rire perpétuel secouait Démocrite" »

http://isimabomba.free.fr/biographies/chimistes/democrite.htm

Fondateur de l’atomisme, doctrine de référence chère à Épicure*. Dans sa théorie de la psyché, Démocrite utilise «les schèmes atomistiques pour rendre compte des caractères fondamentaux de l’être vivant: motricité, chaleur, respiration et sensibilité, c’est-à-dire tout ce dont la mort marque la cessation» (D. Robert, «Repères philosophiques», dans Cicéron devant la mort, Paris, Arléa, 1996, p. 116). Démocrite d’Abdère choisit la voie du suicide lorsque, parvenu à la vieillesse, il commence à souffrir de graves troubles de la vue et de la mémoire. L’anecdote selon laquelle il se serait crevé les yeux était déjà connue dans l’Antiquité, mais elle est contestée par Cicéron* dans les Tusculanes (livre v). Selon Diogène Laërte dans Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres, Démocrite se laissait mourir d’inanition en réduisant chaque jour sa ration jusqu’à ne plus se nourrir que de l’odeur du pain chaud.

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Diego Velasquez, «Démocrite»

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Date de création:-1-11-30 | Date de modification:2012-04-14