L'Encyclopédie sur la mort


Atria Rita

Rita Atria, née le 4 septembre 1974 à Partanna, dans la province de Trapani, en Sicile, se suicida le 26 juillet 1992 à Rome. Elle a été un témoin de premier ordre, brisant la loi de l'Omerta pour dénoncer les agissements d'un réseau mafieux sicilien.

Biographie

Rita Atria naît dans une famille mafieuse, à Partanna, en plein période de guerres inter mafias. En 1985, alors qu'elle est âgée de 11 ans, son père Don Vito est assassiné par un membre d'un clan rival. Elle se rapproche alors de son frère, lui aussi appartenant à la mafia, Nicolas, qui lui promet de venger son père. À partir de cette période Rita consigne tous les détails du village, des environs, des hommes et leurs activités, dans des petits carnets.

Après que son frère a été assassiné Rita décide de collaborer avec la justice italienne, qui a du mal à se faire respecter dans ces territoires. Elle est mise en relation avec Paolo Borsellino, juge antimafia à Palerme. Rita quitte alors son village pour s'installer discrètement à Rome, en novembre 1991, sous protection policière, dans un endroit alors tenu secret pour éviter que les mafieux la retrouvent. Son apport au cours des enquêtes a permis l'arrestation de nombreux mafieux et de faire tomber des réseaux entiers. Lors du procès contre les assassins de son père le juge antimatfia est victime d'un attentat à la voiture piégée, où il trouve la mort ainsi que les cinq carabiniers qui l'escortaient. Rita se suicide alors une semaine plus tard.

Son personnage a inspiré le film La Sicilienne.

Source «La Sicilienne rebelle » lu le 14 novembre 2011
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rita_Atria

Sites sur le Web

http://www.ritaatria.it/testimoni/Ritaatria.aspx

"Rita, non t'immischiare, non fare fesserie" le aveva detto ripetutamente la madre, ma, Rita aveva incontrato Paolo Borsellino, un uomo buono che le sorride dolcemente, e lei parla, parla…racconta fatti. Fa nomi. Indica persone, compreso l'ex sindaco democristiano Culicchia, che ha gestito e governato il dopo terremoto.

"Fimmina lingua longa e amica degli sbirri" disse qualcuno intenzionalmente, e così al suo funerale, di tutto il paese, non andò nessuno. Non andò neppure sua madre, che, disamorata, fredda e distaccata, l'aveva ripudiata e minacciata di morte perché quella figlia così poco allineata, per niente assoggettata, le procurava stizza e preoccupazione. Inoltre, sia a lei che a quella poco di buono di sua nuora, Piera Aiello, che aveva plagiato a picciridda, non perdonava di aver "tradito" l'onore della famiglia.

http://www.facebook.com/pages/Rita-Atria/126794447363448

Rita Atria a été un témoin de premier ordre, brisant la loi de l'Omerta pour dénoncer les agissements d'un réseau mafieux sicilien.

http://www.talentzapping.com/oeuvres/Videos/Ecriture/Poeme/seditioamor-rita-atria-phhqmm

Une jeune Sicilienne, née dans une famille maffieuse, qui décide, après avoir perdu son père et son frère, de collaborer avec la justice, mais qui en paye de sa vie.

REFRAIN :
Occorre veramente che tutto si ferma.
Si ha troppo sangue sulle mani.
Amo il mio paese la sicilia.
Si non può vivere più cosi.

Jolie jeune fille aux cheveux noirs
Au sang rital d’une Sicilienne
Avoir tellement de mal à croire
La vie de tuerie, qui fut la sienne

http://labyrinthe.revues.org/index260.html

« Les femmes, quelles différences ? Intervention des femmes et redéfinition de l’espace public. Le cas de l’Association des femmes siciliennes pour la lutte contre la mafia » par Karine Delavie-Blanchot, p. 43-59

La mafia a toujours fait l’objet de mythes, alimentés notamment par le cinéma et la littérature. Parmi les représentations traditionnellement véhiculées, celle concernant l’idée de la femme sicilienne soumise à son père, à ses frères, puis à son mari est particulièrement vivace. C’est pourquoi l’Association des femmes siciliennes pour la lutte contre la mafia a touché ma curiosité intellectuelle engendrant spontanément un grand nombre d’interrogations relatives à cette spécificité féminine, historiquement déterminante dans la lutte antimafia.

Intervention of women and redefinition of public framework : the case of the Association of Sicilian women for the struggle against the mafia.— The mafia has always been the subject of myths, notably nourrished by cinema and literature. Among the traditional representations, the idea of the submissive Sicilian woman, dominated by her father, her brothers and her husband is particularly lasting. That is why the Association of Sicilian women for the struggle against the mafia cannot but arouse many questions related to this specificity of women, which is historically decisive in the struggle against the mafia.

Plan
S’ENGAGER EN TANT QUE FEMME CONTRE LA MAFIA
La mafia à travers la lecture du genre
Les femmes et la res publica en Sicile
La naissance d’une association féminine
LA DYNAMIQUE ASSOCIATIVE FÉMININE
L’économie de l’engagement
Le vocabulaire de l’engagement
L’instrumentalisation politique du discours
FONCTIONS SOCIALES ET POLITIQUES DE L’ASSOCIATION
Une fonction de socialisation politique
Une étape vers la citoyenneté

Texte intégral de l'article

http://www.youtube.com/watch?v=0Yp-SnXFSTg

Rita Atria
senzamemoria

http://www.critikat.com/IMG/article_PDF/La-Sicilienne.pdf

Fiche technique du film « La Sicilienne » (La Siciliana ribelle, France, Italie, 2009)

Réalisation : Marco Amenta.
Scénario : Marco Amenta, Sergio Donati. Image : Luca Bigazzi. Montage : Mirco Garrone. Musique : Pasquale Catalano. Production : Tilde Corsi, Gianni Romoli, Simonetta Amenta. Interprétation : Veronica DAgostino (Rita Mancuso), Gérard Jugnot (le procureur), Marcello Mazzarella (Don Vito Mancuso), Lucia Sardo (Rosa Mancuso), Mario Pupella (Don Salvo Rimi), Francesco Casisa (Vito), Carmelo Galati (Carmelo Mancuso), Roberto Bonura (Tano), Lollo Franco (Maresciallo Campisi), Miriana Fajia (Rita enfant), Lorenzo Rosone (Vito enfant), Primo Reggiani (Lorenzo), Paolo Briguglia (Maresciallo Bruni). Sortie : le13 mai 2009.

Extrait de la critique

« Le défi posé à la mafia par cette adolescente de 17 ans ressort de l'hybris tragique, cette démesure des héros qui suscite lire divine. Point de dieux ici, mais le destin de Rita nen sera pas moins tragique. En même temps qu'il raconte l'histoire d'une lutte insensée contre la mafia, le film dresse le portrait dune jeune fille qui subit de plein fouet les conséquences d'un geste conçu comme un devoir filial, d'un geste quelle croyait, aussi, libérateur. Le déplacement à Rome coupe Rita de ses racines : ce n'est que la première étape d'un court chemin de croix qui la mènera, elle qui venait venger son père, à devoir admettre, devant la justice, qu'il était un criminel. Le passage à Rome signe la fin de l'enfance, son innocence fût-elle illusoire, et la fin de la liberté, fût-elle illusoire, elle aussi, en Sicile. À Rome, Rita doit être protégée : c'est-à-dire surveillée, emmurée dans des appartements impersonnels, renommée régulièrement pour que son anonymat soit assuré. L'âge dor de l'enfance était un mythe, mais le passage à l'âge adulte, trop brusque, précipite Rita dans un univers inhumain, démesuré, à limage de son destin tragique ».

IMAGE
Rita Atria
http://valentinadamico1.wordpress.com/

Date de création:-1-11-30 | Date de modification:2012-04-09