Abydos (En Grec : Abydos ou Αβυδος, ou Abdjou ou Abidjou ou Abdou en Égyptien, ou Ebot ou Abot en Copte, ou Abīdūs en arabe : أبيدوس) est l'une des plus anciennes villes de Haute-Égypte. Les Grecs la nommèrent Abydos, d'après leur ville, sur l'Hellespont. Elle se situe à 70 km au Nord-ouest de Thèbes et 170 km de Louxor. Aujourd'hui sur le territoire de l'ancienne Abydos se trouve la ville de Madfounek (ou Araba el-Madfounah - Araba l'enterrée).
Abydos est considérée comme l'un des plus importants sites archéologiques de l'Égypte ancienne. Celui-ci comprend plusieurs monuments, répartis sur une vaste étendue : le remarquable Temple de Séthi I (1294-1279) et son cénotaphe connu sous le nom d'Osireion. On trouve aussi la chapelle de la Reine Tétishery (ou Tetisheri), l'épouse de Sénakhtenrê (ou Taâ I, 1559-1558), le Temple de Ramsès II (1279-1213).
La ville sacrée d'Abydos a hébergé aussi beaucoup de nécropoles anciennes comme celle de This, la première capitale de l'Égypte unifiée, celle d'Oumm el-Qaab, une nécropole royale où les premiers Roi firent construire leur tombeau. Outre les nécropoles on y trouve aussi des sépultures de chiens, de chacals, d'ibis et de faucons, datant de la Basse Époque et de l'époque gréco-romaine et les vestiges d'un temple consacré à Osiris. On a retrouvé sur le site, à Oumm el-Qaab, qui était le plus important lieu de sépulture royale à cette époque, des traces remontant à la Période pré-Dynastique.
On a découvert également des inscriptions connues aujourd'hui sous le nom de «Liste royale d'Abydos» ou «Tables d'Abydos». Elles mentionnent deux séries de noms de rois et pharaons de Narmer / Ménès jusqu'à la XVIIIe dynastie : celle du temple funéraire de Séthi I qui comprend 76 noms et celle découverte dans le Temple de Ramsès II. Cette dernière, fragmentaire, comprend 17 noms et est actuellement au British Museum.
Sur toute l'histoire dynastique ce sont environ une dizaine de temples qui ont été construits sur le site d'Abydos. Le centre de l'ancienne ville, construit sur une hauteur, est entouré de murailles massives, en briques crues, l'endroit s'appelle Kom el-Sultan et le premier temple y est construit. C'était une sorte d'enclos dédié au Dieu Khentamentiou («Chef des occidentaux» ou «Patron des trépassés»), puis plus tard à Osiris*. Un second temple est ensuite érigé, adossé au premier. Une enceinte sacrée (Temenos) délimitait le terrain.
Les objets les plus anciens qui y furent découverts remontent à la Ire dynastie (v.3040-2828). Ce sont des fragments de vase au nom d'Horus Aha (v.2995-2974) et des statuettes en pierre et en faïence d'animaux et de reptiles. Durant la IIe et la IIIe dynastie l'enceinte est épurée et lors de la IVe, le temple détruit, est reconstruit par Khoufou (ou Khéops, 2551-2528). À partir de ce roi, presque tous les souverains de l'Ancien Empire vont laisser leurs traces en ce lieu. Même par la suite, les temples et la ville sont continuellement reconstruits et agrandis par les rois et pharaons jusqu'à la XXXe dynastie et le cimetière restera utilisé jusqu'à cette période.
Les rois vont aussi construire sur le site un nouveau type de bâtiment (ou de temple), les cénotaphes. Ce sont des temples funéraires de caractère secondaire, servant pour les divinités familières et pour le culte des rois ou pharaons décédés, qui ont été assimilés à Osiris. Sésostris III (1878-1843, XIIe dynastie) serait le premier roi à avoir construit un tel édifice. Celui-ci serait situé à 3 Km au Sud de Kom el-Sultan. D'autres monuments sont en relation avec Ahmès I (ou Ahmôsis, 1549-1525/24), dont un qui fut bâti pour sa grand-mère Tétishery (ou Tétisheri). Les égyptologues ont connaissance de plusieurs autres temples, bâtis pendant de la XVIIIe dynastie, d'après des textes, mais ils n'ont pas encore été localisés avec certitude. Les deux autres temples les plus connus sont celui de Séthi I (1294-1279) et celui de Ramsès II (1279-1213).
Les pylônes et portiques du temple funéraire de Séthi sont en grande partie détruits. Les sept chapelles (E) sont dédiées respectivement (de gauche à droite) à Séthi I, Ptah, Rê-Horakhty, Amon-Rê, Osiris, Isis, et Horus. Dans chacune des chapelles un «bateau chapelle» est représenté. L'Osireion aurait été bâti suite à un oracle. À en juger grâce aux inscriptions sur les dix colonnes de la salle, Séthi I a construit cet édifice sur un temple plus ancien.
Le temple de Ramsès II (1279-1213) était beaucoup plus petit et plus simple au niveau de sa conception que les autres temples de la cité. Toutefois, il est surprenant par la diversité des matériaux et des couleurs utilisés pour sa construction et sa décoration. On trouve du granit gris, du granit noir pour les encadrements des portes, du grès pour les piliers des salles hypostyles, du calcaire blanc pour les deux chapelles dédiées à Isis et Horus, de l'albâtre et du quartzite jaune et rose pour le sanctuaire d'Osiris.
Successivement de la Ière à la XXVIe dynastie, neuf ou dix temples dédiés à Osiris ont été construits sur le seul site d'Abydos.
(Extraits du texte intégral «Abydos»)
http://antikforever.com/Egypte/Villes/abydos.htm
Sommaire du texte intégral:
▪ La ville, noms, localisation
▪ La religion dans la cité
▪ L'histoire de la cité
▪ Les monuments
Le Temple de Séthi I
Le Temple de Ramsès II
Le Grand Temple d'Osiris
Les nécropoles d'Oumm el-Qaab
▪ Bibliographie
IMAGE
relief au temple d'Abydos, petite chapelle d'Horus
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