Accord convenu entre particuliers pour mourir ensemble par mort volontaire. L’histoire, la littérature et l’opéra regorgent de ces doubles suicides, accomplis par des couples célèbres, par exemple Marc Antoine* et Cléopâtre*, les amants de Lyon*, Koestler* et Jeffries* ou Zweig* et Altmann*. Les pactes de suicide sur Internet sont apparus à la fin des années 90 et ont été observés un peu partout dans le monde. Mais au Japon, en 2003, au moins vingt Japonais se sont donné la mort dans des suicides de ce type, dont trois étaient d’âge moyen, les autres ayant une vingtaine d’années. Tous se sont tués en allumant des poêles dans de petits lieux confinés et ont succombé par suffocation en respirant le monoxyde de carbone dégagé. Au Québec, un pacte de suicide est à l'origine de la mort, le 30 août 2006, de deux adolescents de 14 ans de Saint-Dominique près de Saint-Hyacinthe. Ce sont souvent des adolescents « qui en entraînent d’autres dans un pacte de suicide : ils sont tellement convaincus que la vie ne vaut pas la peine d’être vécue qu’ils arrivent à en convaincre d’autres à les suivre dans leur démarche vers la mort. » (R.-M. Bergeron, « Le suicide chez l’adolescent : que peut apporter la psychanalyse ? ». Vis-à-vie, vol. 11, n. 3, 2001, art. 9).
