Georgescu-Roegen Nicholas

4 février 1906-30 octobre 1994
Père de la bioéconomique, qui fonde l'économie écologique sur la réconciliation de la théorie économique avec la biologie évolutive, l'écologie et la thermodynamique, la plus économique des sciences de la nature. Loin d'être un malthusien d'esprit pessimiste, il enseignait à ses étudiants la différence entre une vie riche et une vie de riche. Comme dit Jacques Grinevald, qui l'a bien connu, il est l'un des rares scientifiques de l'économie politique et de l'écologie politique qui a souligné la véritable finalité immatérielle de l'activité bioéconomique: la joie de vivre, the enjoyment of life.

"Georgescu-Roegen a été le premier à présenter la décroissance comme une conséquence inévitable des limites imposées par les lois de la nature. Sa critique démontre, d'une part, qu'il n'est pas possible de faire abstraction des ressources naturelles (en les remplaçant par du capital produit par l'homme), d'autre part que le progrès technologique, considéré dans son ensemble, ne comporte pas une réduction de l'impact sur les écosystèmes, mais bien au contraire une augmentation de la consommation absolue des ressources. Les lois de la thermodynamique et en particulier la loi de l'entropie nous enseignent que la décroissance de la production est inévitable en termes physiques. Toutefois, on ne doit pas croire que ceci implique nécessairement une décroissance du produit mondial brut ou encore moins du bonheur des personnes." Voir la suite de l'article de Mauro Bonaïuti, À la conquête des biens relationnels.

Articles


Fondements de la bioéconomie

Nicholas Georgescu-Roegen
Passages de Energy and Economic Myth, de Georgescu-Roegen, publiés par l'auteur dans le Southern Economic Journal, vol. 41, no 3, janvier 1975. Traduit par Josette Lanteigne, collaboratrice de L'Agora.



Articles récents