Vézelay

On reconnait encore le paysage que Prosper Mérimée décrivait en 1834:

«La petite ville de Vézelay est bâtie sur un rocher calcaire qui s'élève abruptement au milieu d'une vallée profonde, resserrée par des collines disposées en amphithéâtre. On découvre d'assez loin les maisons semées sur une pente raide, qu'on prendrait pour les degrés d'un escalier, des restes de fortification en terrasse, et surtout l'église qui, placée sur le point culminant de la montagne, domine tous les environs.

[...] Le soleil se levait. Sur le vallon régnait encore un épais brouillard percé çà et là par les cimes des arbres. Au-dessus apparaissait la ville comme une pyramide resplendissante de lumière.»

PROSPER MÉRIMÉE, Notes d’un voyage dans le midi de la France, Librairie de Fournier, Paris, 1835, p.28




*******




«L’origine de Vézelay (Virziliacum) est due au pèlerinage au tombeau de sainte Madeleine qui passait pour y avoir été transporté de Provence lors des invasions sarrasines. Au IXe siècle, une abbaye d’hommes remplaça le couvent de femmes; rattachée d’abord à l’abbaye de Cluny, l’abbaye se rendit indépendante et engagea une lutte d’un demi-siècle contre les bourgeois de la ville pour la suprématie; la décadence de Vézelay se précipita en 1280, quand on prétendit avoir retrouvé le corps de sainte Madeleine en Provence, et fut achevée en 1538 par la sécularisation de l’abbaye et la Réforme. En 1146, une assemblée tenue à Vézelay par saint Bernard décida la seconde croisade; en 1190, Philippe-Auguste et Richard Cœur de Lion y prirent la croix. Patrie de Théodore de Bèze.»

Source: article «Vézelay» de La grande encyclopédie: inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts. Tome trente et unième (Thermophyle-Zyrmi). Réalisée par une société de savants et de gens de lettres sous la direction de MM. Berthelot, Hartwig Derenbourg, F.-Camille Dreyfus, [et al.]. Réimpression non datée de l'édition de 1885-1902. Paris, Société anonyme de la Grande Encyclopédie, [191-?], p. 914

Articles


Notes sur l'abbaye de Vézelay en 1834

Prosper Mérimée
En qualité d'inspecteur des monuments historiques, Mérimée entreprend en 1834 un voyage dans le midi de la France pour observer l'état des sites patrimoniaux. Il trouve l'église de Vézelay dans un état déplorable. Restaurée et tirée de l'ou