Chine

Pays d'Asie orientale, le premier au monde par sa population, le troisième par sa superficie. "Des steppes froides du nord au sud subtropical, la Chine possède une grande variété de paysages et de climats.

Le pays a la forme d'un escalier à trois marches. La marche supérieure est constituée par les plateaux glacials du Tibet, de Quinghai et de l'Himalaya. Celle du milieu présente des montagnes moins élevées ainsi que des contreforts, des déserts, des lacs salés et les vastes prairies sèches de la Mongolie intérieure.

Finalement, la marche inférieure est constituée des basses plaines alluviales de la Chine, le coeur fertile du pays. C'est la région traditionnelle du peuple Han, le «Royaume moyen». Les premières civilisations chinoises y prirent naissance.

Il y a de très grandes villes en Chine, avec des zones urbaines densément peuplées; le district urbain de Chongquing compte plus de 15 millions d'habitants et sept autres agglomérations en comptent plus de cinq millions. Cependant, quatre personnes sur cinq vivent de la terre à la campagne.

Seulement 15 p. 100 des terres en Chine sont arables et chaque centimètre doit être utilisé pour nourrir plus d'un milliard de personnes. Au fil des siècles, les fermiers chinois ont mis au point des techniques pour permettre au sol de produire des récoltes année après année, et même dans le sud, plusieurs fois par an, sans en épuiser la fertilité.

Étant donné que la majeure partie de la population ne vit que sur les terres arables, les animaux sauvages sont toujours abondants dans une grande partie de la Chine. Il y a des troupeaux d'éléphants sauvages dans le sud, des rennes et des tigres dans le nord-est, des léopards des neiges et des yacks sauvages dans les régions montagneuses de l'ouest. Comme le symbole de la Chine, le panda, la plupart de ces animaux sont menacés par la croissance de la population humaine.

Le climat de la Chine varie presque autant que son paysage. (Le) nord du pays (connaît des) hivers rigoureux et la neige est familière dans de nombreuses régions. (Le sud a) un climat plus chaud. Là, comme dans une grande partie de la Chine, les températures estivales peuvent dépasser 40C; les hivers sont courts, mais il y a des jours froids et on ne dispose pas de chauffage central."

La Chine (Projet des Profils culturels, Centre Anti-Racism, Multiculturalism and Native Issues (AMNI), Faculté de travail social, Université de Toronto, avec l'aide de Citoyenneté et Immigration Canada) (reproduction autorisée)



Structure gouvernementale

"Le gouvernement chinois est dirigé par un président, par le Congrès national du peuple et par le conseil d'État (conseil des ministres). Bien qu'il y ait des élections, c'est en fait le Parti communiste qui les contrôle, comme toutes les décisions politiques. La Chine est un État centralisé unitaire mais, aux fins administratives, elle est divisée en 23 provinces, deux régions administratives spéciales, cinq régions autonomes minoritaires, quatre municipalités sous le contrôle direct du gouvernement central et 623 villes. Environ 10,5 millions d'habitants travaillent pour le gouvernement chinois.

Au sein du conseil d'État, il y a 29 ministères et commissions. Ces organes sont des structures verticales responsables de secteurs de responsabilité spécifiques. Chacun est dirigé par un ministre ou un directeur/président qui a rang de ministre et est doté de fonctionnaires, appelés cadres.

Sous le conseil d'État, il y aussi 17 bureaux et administrations. Il s'agit là de structures horizontales, qui regroupent les activités de différentes structures administratives. Ces organes dirigeants sont les organisations qui se rapportent directement au conseil d'État. Ils ont des fonctions similaires à celles des ministères et des pouvoirs également similaires mais tendent à faire davantage de supervision et à établir des politiques. Chacun est dirigé par un directeur qui a le rang de ministre.

Des structures similaires à celles du gouvernement central existent aux paliers provincial, régional et municipal qui peuvent rendre directement compte aux administrations locales, mais suivent les politiques, et tirent souvent leurs ressources, de l'organisation mère du gouvernement central.


Cadre législatif et réglementaire

(...) Les lois chinoises actuelles ne conviennent pas toujours aux nouvelles conditions du marché qui évoluent très rapidement. On ne sait pas forcément qui est responsable de prendre des décisions ou donner des approbations au sein du gouvernement. Les champs de compétence se chevauchent souvent entre les différents ministères. Les différentes réglementations peuvent être contradictoires. (...)

La conception occidentale du droit contractuel évolue tranquillement dans le pays due aux grands nombres de transactions commerciales conclues avec des partenaires étrangers et due à l'accession prochaine de la Chine à l'OMC. (...)

Comme les Chinois et les Occidentaux interprètent différemment le concept et la définition de «contrat», il n'est pas rare que les Chinois ne respectent pas leurs obligations contractuelles. (...)

Les recours possibles pour forcer le respect d'un contrat sont limités en Chine. Les sociétés occidentales qui décident d'entamer des procédures judiciaires pour rupture de contrat en Chine s'apercevront que les tribunaux ne sont pas un lieu où il est facile d'évoluer, ni un lieu toujours amical. Le traitement national reste un défi même si l'on a constaté d'importants progrès. Les vieilles habitudes de protectionnisme local disparaissent difficilement. (Les Chinois eux-mêmes sont désavantagés par cette préférence accordée aux intervenants locaux lorsqu'ils se rendent dans des provinces ou villes éloignées en Chine pour intenter des poursuites ou tenter de faire appliquer des décisions judiciaires). L'arbitrage exécutoire devient un remède de plus en plus populaire aux ruptures de contrat.

L'État chinois intervient sur de nombreux fronts pour améliorer le respect de la primauté du droit. Bien que la majorité des juges de la Chine continentale n'aient pas fait d'études juridiques officielles, une nouvelle génération de juges et d'avocats, de législateurs, de juristes et d'agents du maintien de l'ordre étudie le droit économique et international moderne. Bon nombre d'entre eux vont étudier et travailler à l'étranger et reviennent ensuite en Chine plus sensibilisés aux attitudes occidentales vis-à-vis le droit et son application. Il existe maintenant de nouveaux tribunaux d'arbitrage qui assurent une médiation impartiale des différends commerciaux, bien que la plupart des conseillers juridiques occidentaux aient toujours certaines réserves à cet égard. Malgré tout, on constate et anticipe de grand progrès."

La Chine: carnet de route pour le commerce (Expansion du commerce - Perspectives sur la Chine, Ministère des Affaires extérieures et du Commerce internationale, Canada)


Portrait de l'économie

"La Chine: une série de marchés régionaux

La Chine séduit les gens d'affaires occidentaux depuis des siècles notamment à cause de sa vaste étendue. Mais l'on aurait tort de considérer la Chine comme un marché unique composé de 1,3 milliard de clients potentiels.

Depuis l'ouverture de la Chine il y a une vingtaine d'années, certaines régions du pays, notamment les grandes villes et les régions côtières, se sont développées rapidement, tandis que d'autres, plus à l'ouest, continuent d'accuser un retard. Le revenu par habitant dans les villes les plus riches de Chine comme Shenzhen, Guangzhou, Shanghai et Beijing atteint presque le niveau des «tigres d'Asie». Dans ces région, le marché de consommation est prospère et peut être une cible d'exportation réaliste.

Environ 70 % de la population chinoise vit encore dans les régions rurales. Les habitudes de consommation et le pouvoir d'achat dans ces régions différeront sensiblement de ceux des villes chinoises.

Les attitudes, préférences, pouvoir d'achat et pratiques culturelles des consommateurs chinois diffèrent beaucoup d'une région à l'autre et, de ceux de l'Occident. Les produits et services occidentaux doivent donc être adaptés aux besoins de ces marchés locaux. (...)

En prévision de son adhésion à l'OMC, le gouvernement chinois a entrepris une décentralisation du pouvoir et du contrôle d'achat et d'approvisionnement sur l'importation et l'exportation de biens et services. Les organismes publics aux paliers provincial, régional et municipal ainsi que les entreprises individuelles auront plus de liberté pour gérer leurs affaires. (...)

En Chine, l'infrastructure varie beaucoup (...). Bien que l'infrastructure se soit beaucoup développée, les routes, chemins de fer et réseaux de communication en général n'ont pas suivi les taux de croissance démographique et économique.

La modernisation de l'infrastructure nécessaire à un marché véritablement national est une priorité du gouvernement chinois, qui souhaite une participation étrangère. Un des grands succès récents de la Chine est le développement des télécommunications, secteur dans lequel de grandes entreprises internationales se font maintenant concurrence, en plus d'affronter la concurrence de l'industrie intérieure, dynamique et en plein essor. Les routes et les ponts, les chemins de fer et les aéroports ainsi que la formation technique sont aussi importants. (...)

Caractéristiques de l'économie de marché

Le développement économique et politique de la Chine a connu une évolution sensiblement différente de celle des pays occidentaux. (...) La Chine essaie de combiner un système à parti unique - le Parti communiste chinois - et un programme de libéralisation économique qui encourage les investissements étrangers et un développement économique rapide et durable.

Le passage d'une économie centralisée à une économie de marché proprement chinoise est un exercice extrêmement énorme et complexe. Bien que l'État chinois ait retiré aux comités du Parti communiste le contrôle direct de nombreuses entreprises d'État, le parti détient encore de nombreux postes clés à tous les paliers de l'administration.

Les mentalités vis-à-vis du travail varient grandement. Jusqu'à ces dernières années, vu le manque de discipline de marché, le sens des responsabilités, la rentabilité et le professionnalisme étaient loin de caractériser les milieux de travail. Les emplois étaient garantis à vie, indépendamment du rendement des employés. Cette approche oblige maintenant l'État chinois à procéder à des mises à pied massives dans les entreprises publiques. Beaucoup de Chinois, jeunes et âgés, surtout ceux qui travaillent dans le secteur privé, travaillent maintenant dur pour profiter de la modernisation. Toutefois, les anciennes attitudes vis-à-vis de l'excellence et de l'efficacité en milieu de travail subsistent.

Nombre de bureaucrates sont découragés par le système actuel de gestion de l'État et par ses faiblesses, notamment les bas salaires, les locaux ternes, l'absence d'incitation à travailler dur ou à accepter des responsabilités et le peu de reconnaissance pour le travail bien fait. Par conséquent, beaucoup de fonctionnaires sont jaloux de la richesse et de l'indépendance des entrepreneurs (chinois ou étrangers). L'écart entre ceux qui travaillent dans le secteur privé, surtout pour des sociétés étrangères, et ceux qui travaillent dans le secteur public augmente. Le ressentiment face à cette répartition de la richesse qui paraît «injuste» fait que certains fonctionnaires pensent qu'ils peuvent utiliser leur autorité et leur pouvoir pour leur propre profit. C'est leur façon de compenser pour leurs bas salaires et leurs efforts non reconnus. (...)"

La Chine: carnet de route pour le commerce (Expansion du commerce - Perspectives sur la Chine, Ministère des Affaires extérieures et du Commerce internationale, Canada)

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David Michelmore et Guo Zhan