Amérique
"Amérique! - salut à toi, beau sol natal !
Toi, la reine et l'orgueil du ciel occidental !
Toi qui, comme Vénus, montas du sein de l'onde,
Et du poids de ta conque équilibras le monde!
Quand, le front couronné de tes arbres géants,
Tu sortis, vierge encor, du sein des océans,
Fraîche, et le sein baigné de lueurs éclatantes;
Quand, secouant leurs flots de lianes flottantes,
Tes grands bois ténébreux, tout pleins d'oiseaux chanteurs,
Imprégnèrent les vents de leurs âcres senteurs;
Quand ton mouvant réseau d'aurores boréales
Révéla les splendeurs de tes nuits idéales;
Quand tes fleuves sans fin, quand tes sommets neigeux,
Tes tropiques brûlants, tes pôles orageux,
Eurent montré de loin leurs grandeurs infinies,
Niagaras grondants! blondes Californies !
Amérique ! au contact de ta jeune beauté,
On sentit reverdir la vieille humanité !"
Toi, la reine et l'orgueil du ciel occidental !
Toi qui, comme Vénus, montas du sein de l'onde,
Et du poids de ta conque équilibras le monde!
Quand, le front couronné de tes arbres géants,
Tu sortis, vierge encor, du sein des océans,
Fraîche, et le sein baigné de lueurs éclatantes;
Quand, secouant leurs flots de lianes flottantes,
Tes grands bois ténébreux, tout pleins d'oiseaux chanteurs,
Imprégnèrent les vents de leurs âcres senteurs;
Quand ton mouvant réseau d'aurores boréales
Révéla les splendeurs de tes nuits idéales;
Quand tes fleuves sans fin, quand tes sommets neigeux,
Tes tropiques brûlants, tes pôles orageux,
Eurent montré de loin leurs grandeurs infinies,
Niagaras grondants! blondes Californies !
Amérique ! au contact de ta jeune beauté,
On sentit reverdir la vieille humanité !"
- Louis Fréchette, extrait du "Prologue" de La Légende d'un peuple