Pérou

"Le Pérou est situé sur la côte ouest de l’Amérique du Sud, juste au sud de l’équateur. Pays essentiellement tropical, il comprend trois zones géographiques distinctes: la côte (la Costa) sur l’océan Pacifique, la cordillère des Andes (la Sierra), et la forêt tropicale qui couvre le piémont andin (la Montana) et la plaine amazonienne.

Plus de la moitié des Péruviens vivent sur la côte; un tiers vivent dans les hautes terres et le reste dans la Montana.

Le climat varie d’une zone à l’autre. La Costa a un climat doux mais n’est pas aussi chaude que la plupart des régions tropicales en raison du courant de Humboldt, courant océanique froid qui passe au large. La Sierra andine est plus fraîche, surtout en altitude. Quant à la Montana et à la plaine amazonienne, elles ont un climat chaud et humide, recevant de nombreuses précipitations, surtout pendant la saison des pluies de décembre à mars : Iquitos et ses environs reçoivent près de 230 cm de précipitations par année. Les nombreuses rivières de la région coulent vers l’Amazone.

Les hautes terres abritent des lamas, des alpagas, des vigognes et des guanacos alors que dans la Montana, on trouvera plutôt des jaguars, des capybaras, des tapirs et plusieurs espèces de singes.

Certaines régions de l’Amazonie péruvienne ont subi un déboisement intensif."

Le Pérou, Projet des Profils culturels, Centre Anti-Racism, Multiculturalism and Native Issues (AMNI), Faculté de travail social, Université de Toronto, avec l'aide de Citoyenneté et Immigration Canada (reproduction autorisée)

Voir aussi: Description géographique (ambassade du Pérou à Paris)


Structure politique

Nature du régime: régime présidentiel
Divisions régionales: république unitaire, 12 régions administratives et 24 départements
Président: Alejandro Toledo (depuis juin 2001)


Survol de l'économie et du monde du travail

"Plus d’un tiers des Péruviens sont agriculteurs. Beaucoup possèdent un petit lopin de terre qui suffit à les nourrir. D’autres travaillent dans de grandes coopératives agricoles parfois situées loin de leur domicile. En dépit de l’étendue de ses régions tropicales et de ses côtes, le Pérou a assez peu de terres arables. Les Autochtones des Andes cultivent des pommes de terre en terrasses depuis l’époque des Incas.

Les habitants des Andes commencent leur journée à l’aube, s’occupent de leurs animaux, coupent de l’eucalyptus pour le feu et vont chercher de l’eau. Ils doivent souvent partir dans des chacras (petites fermes), et passer plusieurs nuits dans des cabanes avec leurs outils. Les fillettes et les femmes filent parfois de la laine qui sera tissée par les artisans de la région pour faire des vêtements, des couvertures et des ponchos.

Les produits agricoles les plus commercialisés sont le café, le coton et la canne à sucre. Bananes, haricots, maïs, raisin, olives, pommes de terre et riz sont cultivés pour la consommation locale; on trouve aussi des élevages de volaille, de bovins et de moutons.

L’industrie de la pêche contribue aussi aux ressources économiques du pays. L’industrie minière est importante: le Pérou est l’un des plus grands producteurs de cuivre, d’argent, de plomb et de zinc. Le pays est aussi riche en pétrole et en gaz naturel. La métallurgie et l’industrie pétrolière forment une bonne partie des revenus de l’exportation. Les Péruviens sont nombreux à travailler dans l’industrie et le commerce, particulièrement dans le textile et l’industrie alimentaire.

Les femmes sont de plus en plus nombreuses à faire partie de la population active, celles des classes moyennes travaillant pour arrondir les revenus du ménage et celles des classes défavorisées pour subvenir aux besoins de leur famille dont elles ont souvent entièrement la charge. Plus de la moitié de la population du Pérou vit sous le seuil de pauvreté. Le taux de chômage est élevé et de nombreuses personnes vivent dans des taudis. Leurs cabanes ou chabolas n’ont ni électricité ni eau courante. Les plus démunis survivent en faisant les poubelles ou en vendant de la drogue. L’aide sociale étant minime, des organisations de volontaires tentent de leur venir en aide."

Développement social et soins de santé

"Ce n’est qu’à Lima et dans les autres villes côtières qu’on peut disposer de services de santé modernes. Le reste du pays est à la traîne en matière de services médicaux.

Plus d’un quart des logements des villes et plus de 90 % des habitations des zones rurales n’ayant ni eau courante ni égouts, les maladies d’origine hydrique comme le choléra sont une menace constante. La moitié de la population péruvienne vivant dans la pauvreté totale et souffrant de malnutrition et de faim, les maladies sont extrêmement fréquentes.

Des centres médicaux et des cliniques ont été mis sur pied dans les zones rurales pour répondre aux besoins de la population locale. Ils ont aussi pour objectif d’éduquer la population concernant les risques de maladies et de malnutrition qu’elle encourt tous les jours. Les hôpitaux privés sont très chers et sont donc totalement inaccessibles aux pauvres.

Le taux de mortalité infantile est de 80 pour 1000 et est l'un des plus élevés d'Amérique du Sud. Un enfant péruvien sur dix n'atteint pas l'âge de cinq ans."


Religions et croyances

"Plus de 90 % des Péruviens sont catholiques. Le catholicisme, religion d’État, joue un rôle important dans les affaires d’État comme dans la vie quotidienne. Chaque ville ou village a son église ou sa cathédrale et fête son saint patron et les fêtes religieuses. Les cérémonies officielles sont généralement accompagnées de cérémonies religieuses : ainsi, l’investiture présidentielle est précédée d’une grand-messe à la cathédrale de la Plaza Mayor, à Lima.

Les communautés autochtones observent un mélange de pratiques religieuses autochtones et catholiques. Les peuples pré-hispaniques étaient polythéistes, c’est-à-dire qu’ils croyaient en plusieurs dieux, dont, parmi les plus importants, Viracocha, Seigneur et Créateur, et Pacha Mama, ou Mère Nourricière. Divers groupes autochtones vénéraient aussi le soleil et la lune, ainsi que d’autres éléments naturels tels que les sommets enneigés des Andes.

Dans les hautes terres, les fêtes des villages autochtones reflètent généralement le rythme des saisons. Les communautés se livrent alors à des rituels destinés à satisfaire quelque force naturelle : on sacrifiera par exemple un lama, on aspergera d’alcool une terre sacrée, ou encore, on enterrera un objet comme offrande à Pacha Mama.

Depuis quelques années, de plus en plus d’Autochtones et de personnes des classes défavorisées pratiquent des religions chrétiennes autres que le catholicisme."

Langues

"La majorité des Péruviens parlent espagnol. (...)

Environ 25 % des Péruviens parlent quechua, la langue des Incas. C’est la langue la plus parlée chez les Autochtones; elle varie légèrement selon les régions. Environ un tiers des personnes qui parlent quechua parlent aussi espagnol. L’espagnol parlé au Pérou est d’ailleurs très imprégné de quechua, notamment pour ce qui est des noms de plantes, d’animaux, d’aliments et des vêtements traditionnels. Dans la partie sud des Andes et aux environs du lac Titicaca, on parle surtout l’aymara."

Le Pérou, Projet des Profils culturels, Centre Anti-Racism, Multiculturalism and Native Issues (AMNI), Faculté de travail social, Université de Toronto, avec l'aide de Citoyenneté et Immigration Canada (reproduction autorisée)

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