L'Encyclopédie sur la mort


Fauré Gabriel

Sillicon Valley 2009Gabriel Fauré (1845-1924)

Requiem en Ré mineur opus 48 (1877-1890)

1 - Introit et Kyrie
2 - Offertoire
3 - Sanctus
4 - Pie Jesu
5 - Agnus Dei
6 - Libera Me
7 - In Paradisum

Créé aux orgues de l'église de la Madeleine, ce Requiem est l'une des œuvres religieuses les plus connues de Gabriel Fauré, qui la nommait «une berceuse de la mort». À propos de Pie Jesu, Camille Saint-Saëns a dit, « Tel l'Ave verum Corpus de Mozart qui est le seul Ave verum Corpus, c'est le seul Pie Jesu ».





Symphony Silicon Valley Chorale
Faure's Requiem March 2009. Vance George


LES DIFFÉRENTES VERSIONS DU REQUIEM
«La genèse de l’œuvre connaît trois moments : une première version est donnée le 16 janvier 1888 à Paris, en l’église de la Madeleine et dirigée par Gabriel Fauré lui-même, comprenant l’Introït, le Kyrie, le Sanctus, le Pie Jesu, l’Agnus Dei et l’In Paradisum. Le Requiem est alors écrit pour petit orchestre : cordes (altos, violoncelles, contrebasses, et un violon solo dans le Sanctus), harpe, timbales et orgue. La partie de soprano solo du Pie Jesu est chantée par un enfant.

L'Offertoire et le Libera me, composés entre 1889 et 1891, pour baryton, viennent s’ajouter à l’ensemble, exécuté dans cette deuxième version le 28 janvier 1892, lors d'un concert de la Société nationale à l'église Saint-Gervais, avec un orchestre augmenté de cuivres (deux cors, deux trompettes, trois trombones).

Hamelle, l’éditeur de Fauré, demande enfin au compositeur une révision pour grand orchestre. Depuis sa création le 12 juillet 1900 à l’Exposition universelle de Paris, au Palais du Trocadéro, cette orchestration publiée en 1901 (et comprenant quatuors d’altos et de violoncelles, violons, bois, cuivres, harpes et timbales, orgue), accompagnée de 250 choristes, a longtemps fait autorité jusqu’à l’édition dans les années 1980 d’une nouvelle partition élaborée sur la base des travaux effectués par les musicologues Jean-Michel Nectoux et Roger Delage. C’est à partir de cette partition qu’ont été effectués la plupart des enregistrements du Requiem depuis deux décennies — Philippe Herreweghe (version de 1893 réalisée en 1988, puis version de 1900 en 2001), John Rutter (1989), John Eliot Gardiner (1992) et Jeremy Summerly (1993) —, à l’exception de la version de Myung-Whun Chung (1998).»

«L'oeuvre la plus célèbre du compositeur est sans doute son Requiem: cette oeuvre a réussi presque à elle seule à forger la popularité du compositeur. Écrit en 1888, ce Requiem a été composé peu après la mort du père de Fauré. Il présente les pages les plus réussies des oeuvres religieuses du compositeur. Difficile de croire qu'il se disait athée, à l'écoute de cette musique débordante d'un sentiment religieux sincère et véridique, mise en évidence par une orchestration originale; l'utilisation continue des altos et des violoncelles confère un état méditatif et contemplatif à l'oeuvre, les violons étant sollicités rarement dans cette version pour grand orchestre. D'abord destiné à un effectif instrumental réduit, le Requiem s'étoffa par la suite pour aboutir à la version pour grand orchestre ici présentée.

Une berceuse de la mort, a-t-on dit de cette messe des Morts; en effet, l'idée de la mort est vécue non pas comm une souffrance mais comme une délivrance. La paix et la sérénité dégagées par l'oeuvre prouvent que le thème de la mort est exploité de façon lumineuse et nous donne une image paisible de la fin de la vie.» (Sarah Ouellet, fascicule distribuée lors du Grand Concert du vendredi saint 2010 dans l'église Saint-Jean Baptiste à Montréal, Canada, le 2 avril 2010).

«...le Requiem de Fauré, tel un chant du cygne, cherche à consoler les humains faisant face à la mort.» (Miclos Takacs, directeur général et artistique de la Société Philharmonique de Montréal et du Choeur de l'université de Montréal à Québec (UQAM, ibid., 2010)

Consulter

«Gabriel Fauré et la musique religieuse»

http://www.musimem.com/faure-mus-religieuse.htm

Jean-Marc Warszawski, «Fauré, Gabriel Urbain», 2005

http://www.musicologie.org/Biographies/f/faure_gabriel.html

Graham Johnson «Gabriel Fauré, (1845–1924) Intégrale des mélodies
4: Dans un parfum de roses»

http://www.hyperion-records.co.uk/notes/67336FRE.pdf

«Requiem [Gabriel Fauré]»,
Encyclopédie Microsoft® Encarta® en ligne 2008

http://fr.encarta.msn.com

Audio: http://www.dailymotion.com/playlist/x15brp_12zorglub_requiem-de-faure/1

Date de création:-1-11-30 | Date de modification:2012-04-18

Notes

Gabriel Fauré, Opinions musicales, Paris, Rieder, 1930.
Gabriel Fauré, Lettres intimes, La Colombe, 1951.
Gabriel Faure, Correspondance annotée par Jacques Nectoux, Paris, Flammarion, 1980.

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