L'Encyclopédie sur la mort


Dénonciateurs

En anglais wistleblowers. On désigne ainsi ceux qui, indignés par les fautes graves, négligences ou traitements injustes dont ils sont témoins dans leur milieu de travail, décident de dénoncer haut et fort ces situations intolérables. À cause de leur geste, parfois fort médiatisé, ils risquent de subir les foudres de leur employeur ou de leurs collègues et se mettent dans des positions inconfortables à l’égard du système judiciaire ou de l’opinion publique. La crédibilité de leur témoignage et la légitimité de leur démarche sont parfois mises en doute. La perte de leur emploi et de leur réputation, leur difficulté de se faire entendre ou de se faire comprendre, le manque d’appui et de soutien les mènent parfois à une situation sans issue. Ainsi, Serge Marcotte*, pompier volontaire de Trois-Rivières au Québec*, est l’un de ces dénonciateurs malmenés. Il a dénoncé les failles dans les services de sécurité de la ville. Son calvaire, public et intérieur, s’est terminé par le suicide. Cependant, les gouvernements éviteront de tomber dans une éthique de dénonciation par la promulgation de lois qui favoriseraient un climat de méfiance et de paranoïa, très fréquent dans le temps de l’occupation militaire ou de la répression politique. La dénonciation peut devenir l’arme choisie du tyran pour garantir sa mainmise sur les consciences et installer un régime de peur. Mieux vaut se taire, mentir et désobéir que de dénoncer, même si l’on risque ainsi la mort par altruisme.*

Lien

« La dénonciation civique sans calomnie ni délation »

http://denonciation.com/

Date de création:-1-11-30 | Date de modification:2012-04-10