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Le bonus de l'anglais pour la Grande-Bretagne
La domination actuelle de l'anglais rapporte annuellement de 10 à 17 milliards d'Euros à la Grande-Bretagne, du fait des revenus tirés de l'enseignement de l'anglais sur son territoire, des économies de traduction et autres avantages produits par cette rente de situation. Ce bonus représente grosso modo 1 % du PIB du pays.

Extraits de livres
Le dialogue avec les cultures minoritaires
Eric Waddell
PUL



Dans le cadre d'une étude sur les relations entre Métis et Canadiens français, l'auteur rappelle les grandes lignes du rôle politique de Louis Riel et la valeur symbolique que différentes communautés lui ont accordé.

Dossier
Financement de la Francophonie
DonnéesAperçus

Titulaire : Hélène Laberge



Données

Il est difficile de trouver des renseignements précis sur le coût de l'OIF (Organisation internationale de la Francophonie) et sur la contribution des pays membres. Nous présentons ici le résultat de nos recherches sans en être pleinement satisfaits. Nous remercions à l'avance quiconque voudra bien nous indiquer des sources officielles, complètes et précises. Nous avons délibérément refusé de faire appel à des experts dans notre recherche, voulant mettre en relief la difficulté de s'y retrouver pour le citoyen ordinaire.

Un tableau de l'Atlas mondial de francophonie, paru en 2006 aux Éditions Autrement, donne le pourcentage des contributions volontaires: France 40%, Canada, 27,6%, Belgique, 10,7%, Suisse, 8,4 %, autres 13,3%. Mais ni le total du budget, ni l'année en cause ne sont indiqués. Et en quoi ces contributions volontaires consistent-elles? Faut-il supposer qu'il existe aussi des contributions statutaires? L'imposant rapport annuel 2004-2005 du Haut conseil de la Francophonie, paru chez Larousse, ne nous en apprend pas davantage.

Et sur Internet? Sans doute les données que nous cherchons s'y trouvent-elles. Nous constatons toutefois qu'il est anormalement difficile de les trouver. Le site de la Présidence de la République française nous met sur une bonne piste:

«Le financement de la Francophonie est assuré par les contributions statutaires des Etats, ainsi que par des contributions volontaires, transitant par le Fonds multilatéral unique (FMU) et dédiées aux programmes de coopération de l'OIF, de l'Agence universitaire, de l'Association des maires francophones, de l'Université Senghor d'Alexandrie et de TV5 Afrique.

Le montant des contributions statutaires appelées en 2005 s'élevait à 28,53 M€, et les versements se sont montés à 27,26 M€. La contribution française était fixée à 11,47 M€, soit 40,21% du total.

S'agissant des contributions volontaires, seuls quinze Etats contribuent au FMU. La France demeure le premier contributeur. Le reste provient du Canada (plus le Québec et le Nouveau Brunswick), de la Communauté française de Belgique et de la Suisse. La situation était la suivante pour l'exercice 2005 :

En € (chiffres arrondis) OIF AUF AIMF TV5-Afrique Université Senghor Total
Versement des Etats 32.436.181 25.314.143 1.950.787 321.141 2.302.170 62.324.422
Versements de la France 22.530.204 23.495.725 1.929.183 0.0 1.750.000 49.705.112
France % 0,6946 0,9282 0,9889 0.0 0,7602 0,7975

La France peut ajouter à ce montant les dotations versées hors FMU, essentiellement 10 M€ sur crédits bilatéraux du ministère des Affaires étrangères pour un programme de bourses de l'AUF. »

On peut trouver un tableau semblable sur le site du gouvernement Canadien. Pour l'exercice 2003-2004, la contribution totale s'élève à 46 119 120 $ canadiens. Ce chiffre ne concorde toutefois pas avec les pourcentages évoqués précédemment.

Pour ce qui est du coût global, une source fiable, l'Agence de presse étudiante mondiale, le situe à 300 millions de dollars US et déplore la part trop grande du financement assumé par la France.

« Malgré tout, de nombreux efforts doivent encore être déployés pour améliorer la Francophonie. L’un des principaux obstacles concerne le financement. Le budget total de la Francophonie (environ 300 millions de $US en 2005) est dérisoire par rapport aux objectifs fixés par les États membres, et près de 40 % de ce montant est englouti dans la chaîne télévisée TV5- Monde. Mais le plus préoccupant réside dans la dépendance envers le financement français, qui correspond à 60 % du budget de l’OIF. Comme le souligne M. Duhaime, (le nouvel administrateur de l'OIF) "c’est malsain pour une entreprise de dépendre massivement d’un seul actionnaire ". La Francophonie ne peut vouloir à la fois le beurre et l’argent du beurre ; il faut absolument qu’elle se donne les moyens de remplir ses ambitions. »

Ces données semblent assez justes. On les retrouve ailleurs. Mais comment les concilier avec celles du site de la la Présidence française? Et avec celles de l'Atlas de la Francophonie?

Voici les données présentées par Corus Nouvelles, une agence de la compagnie canadienne Bell.

« Cette nouvelle donne (les nombreux nouveaux membres européens) risque-t-elle de "déplacer le centre de gravité" de la Francophonie, d'en modifier les équilibres, voire la raison d'être? À l'OIF, on assure que non, en rappelant que la France, le Canada, le Québec et l'Afrique restent et demeurent le socle de l'organisation, son noyau dur. " Il n'y a aucun risque à ce chapitre ", tranche Clément Duhaime.

Encore faut-il cependant que le Canada garde son rang, c'est-à-dire qu'il réinvestisse dans la Francophonie, "à la hauteur de son engagement, de ses attentes, de ses capacités financières et de son influence ", comme le souhaite le bras droit du secrétaire général Abdou Diouf.

La contribution d'Ottawa ne représente plus désormais que 20 % du budget de l'OIF (2 % dans le cas du Québec). La part de la France, elle, tourne autour de 65 %.

Ce n'est pas sain qu'un des pays membres finance à lui seul 60 ou 65 % du budget, a répété l'administrateur. Si on veut une organisation qui se transforme, plus transparente sur le plan financier, plus rigoureuse, avec toutes les ambitions qu'on a pour elle en matière de langue française, de diversité culturelle, d'éducation et de nouvelles technologies, c'est évident que ce n'est pas avec l'enveloppe actuelle qu'on va réussir à relever tous ces défis-là. »









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