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Réchauffement climatique et refroidissement linguistique
Le français, langue de l'environnement? Rien n'est moins sûr. Pour l'heure, il n'a toujours pas droit de cité au sein des instances onusiennes travaillant sur le réchauffement climatique, qui viennent de déposer le 2 février 2007 un important rapport d'un groupe d'experts international sur l'évolution du climat, en anglais exclusivement, au coeur même de la capitale française où siège la Francophonie.

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La Francophonie, de Charles de Gaulle à Paul Desmarais
Dossier: Francophonie

Jacques Dufresne
Éditeur de L'Encyclopédie de L'Agora et de l'Encyclppédie de la Francophonie.
Présentation
À l'occasion du XIIe Sommet de la Francophonie qui se tiendra à Québec les 18 et 19 octobre prochains, voici une mise en perspective qui s'imposait. Le Vive le Québec libre du Général de Gaulle appartient à l'histoire. Ce n'est pas le moment de rouvrir le dossier de la souveraineté. Mais Charles de Gaulle représentait aussi le primat du politique sur l'économique, lequel donne tout son sens à la Francophonie, dont plusieurs membres sont des pays pauvres. L'homme d'affaires Paul Desmarais, à qui la France accordait récemment sa plus haute décoration, celle de Grand'Croix de la Légion d'honneur, représente l'ordre inverse, la subordination du politique à l'économique. Quel peut être l'avenir de la Francophonie dans ce nouveau contexte?

Extrait
«Je ne veux pas dépendre d’un gars dans un coin qui va voter contre moi.» (Paul Desmarais) En accordant la plus haute décoration française à cet homme, Nicolas Sarkozy ne se limitait pas à honorer un ami puissant ; il désavouait aussi le Vive le Québec libre du général de Gaulle, à Montréal, en 1967. Et il donnait à Paul Desmarais l'occasion de savourer sa victoire en France même en l'élevant à la dignité de Louis Pasteur, Henri Bergson, Charles de Gaulle et Léopold Sédar Senghor. Ce triomphe a fait moins de bruit que celui de Charles de Gaulle à Montréal en 1967. Qu'importe! Paul Desmarais ne pouvait que s'en réjouir, car si quelqu'un a compris que le bruit nuit plus au pouvoir qu'il ne le sert, c'est bien cet homme discret. S'il a su réussir tant de coups d'état c'est parce qu'ils étaient sans éclat. L'éclat il l'a toujours réservé à sa puissance et à ses symboles, non aux étapes de son ascension.

Texte
Qui est Paul Desmarais? Qu'est-ce qui justifie qu'on associe son nom à l'histoire de la Francophonie ?Même si elle ne relève que des rapports bilatéraux entre le Québec et la France, la réponse à cette question présente un grand intérêt pour l'ensemble de la Francophonie, car elle illustre bien la nouvelle orientation que la France semble vouloir lui donner en ce moment.

C'est grâce à l'appui de la France acquis au terme de longues et difficiles négociations que le Québec a pu enfin prendre sa place, parler de sa propre voix et rayonner sur la scène internationale, ce que lui refusait le gouvernement canadien. Ce faisant, précise Louise Beaudoin, ex-déléguée générale du Québec à Paris, «la France a accepté de froisser ponctuellement le gouvernement fédéral. Sans cet appui indéfectible, le Québec ne posséderait pas la personnalité internationale qui est la sienne aujourd’hui et serait resté en cette matière, au grand plaisir de plusieurs au Canada, une province comme les autres.»

C'est cet appui que le Québec craint de perdre en ce moment et l'homme d'affaires canadien Paul Desmarais n'est pas étranger à ce changement de cap que l'opposition officielle à l'Assemblée nationale du Québec a qualifié de « canadianisation des rapports France Québec ».

Peu après être devenu président, Nicolas Sarkozy accorda la plus haute décoration de la République, celle de Grand'Croix de la Légion d'honneur, à Paul Desmarais, un inconnu pour la majorité des Français. Cette décoration étant réservée par la coutume aux anciens présidents de la République et à de rares Français et étrangers ayant rendu des services exceptionnels à la France, le choix du président suscita quelques murmures mais comme le dernier étranger à recevoir le même honneur était Vladimir Poutine, les murmures demeurèrent polis. C'est plutôt Paul Desmarais qui aurait pu se sentir offensé d'être ainsi associé à un ancien officier non repenti du KGB. Il aurait pu reprendre à son compte l'un des mots d'esprit les plus souvent répétés au pays de Talleyrand. Il porte sur la Légion d'honneur: «Il ne suffit pas de pas l'avoir reçue, encore faut-il ne pas l'avoir méritée.»

Nicolas Sarkozy n'a pas craint de faire état de ses liens personnels d'amitié avec le président de Power Corporation. Il est même passé aux confidences en évoquant le ton paternel avec lequel Paul Desmarais l'a incité à faire campagne pour devenir président de la République française. « Si je suis aujourd’hui président, je le dois en partie aux conseils, à l’amitié et à la fidélité de Paul Desmarais. Un homme m’a invité au Québec dans sa famille. Nous marchions de longues heures en forêt, et il me disait: il faut que tu t’accroches, tu vas y arriver, il faut que nous bâtissions une stratégie pour toi. » Source

Bien d'autres chefs politiques ont une dette semblable à l'égard de Paul Desmarais, dont plusieurs Premiers ministres du Canada, Jean Chrétien et Brian Mulroney notamment. Et en politique l'influence de cet homme ne s'est pas limitée à un jeu de coulisses pouvant conduire à l'élection d'un Premier ministre ami. Par sa chaîne de journaux, dont La Presse de Montréal et Le Soleil de Québec font partie, Paul Desmarais occupe depuis plus de trente ans une position dominante dans le monde de l'information au Québec. Il aurait d'excellentes raisons de se flatter d'avoir à lui seul empêché le Québec d'accéder à la souveraineté. Il fut sans doute depuis Maurice Duplessis l'homme le plus puissant du Québec, sur le plan politique comme sur le plan économique.

Même s'il n'a jamais été élu? Surtout parce qu'il n'a jamais été élu! Quand on peut fabriquer des Premiers ministres dans son propre pays et soutenir des présidents à l'étranger, ce serait s'humilier inutilement que de solliciter un mandat auprès des électeurs pour exercer un pouvoir politique. Tel est l'état de nos démocraties en ce moment. Je dis en ce moment, car la crise financière que nous traversons pourrait avoir pour effet de mettre fin à la subordination du monde politique au monde des affaires. Dans une interview qu'il a accordée au magazine Le Point, Paul Desmarais a été assez explicite sur ce sujet. Question de Patrick Bonazza: «À votre manière, vous faites de la politique. Pourquoi ne pas avoir franchi le pas ?» Réponse de Paul Desmarais : «Tout vient de mon oncle, William Laforêt. Pendant deux ans, il a été maire de Sudbury. À un moment fantastique. En 1939, GeorgeV et Elisabeth II d’Angleterre (sic : Élisabeth n’était encore que princesse !) en visite au Canada sont passés à Sudbury. Mon oncle les avait reçus. Il était fier et croyait que ses électeurs en seraient reconnaissants. En 1940, il a été battu aux élections. Il ne s’en est pas remis. Il a fait une dépression. Un politicien sait qu’un beau jour il va perdre, ce qui équivaut à la faillite. C’est inévitable. Mon oncle me disait que je pourrais être Premier ministre du Canada. J’ai dit : « Non, je veux être un homme d’affaires. Si je fais faillite, ce sera ma faute. Je ne veux pas dépendre d’un gars dans un coin qui va voter contre moi. »

Ce qui n'empêcha pas Paul Desmarais de fréquenter des personnages en faillite ou sur le point de l'être comme George Bush père et George Bush fils. Il est vrai cependant qu'il ne dépendit jamais «d'un gars dans un coin qui a voté contre lui.» Dans un récent article du Journal de Montréal, l'ex-Premier ministre du Québec Bernard Landry nous apprend que Paul Desmarais conserve les classeurs de Talleyrand dans son bureau. Sans doute le célèbre président a-t-il longuement médité cette observation du célèbre diplomate: «Les financiers ne font bien leurs affaires que quand les États font mal les leurs.»

En accordant la plus haute décoration française à cet homme, Nicolas Sarkozy ne se limitait pas à honorer un ami puissant ; il désavouait aussi le Vive le Québec libre du général de Gaulle, à Montréal, en 1967. Et il donnait à Paul Desmarais l'occasion de savourer sa victoire en France même en l'élevant à la dignité de Louis Pasteur, Henri Bergson, Charles de Gaulle et Léopold Sédar Senghor. Ce triomphe a fait moins de bruit que celui de Charles de Gaulle à Montréal en 1967. Qu'importe! Paul Desmarais ne pouvait que s'en réjouir, car si quelqu'un a compris que le bruit nuit plus au pouvoir qu'il ne le sert, c'est bien cet homme discret. S'il a su réussir tant de coups d'état c'est parce qu'ils étaient sans éclat. L'éclat il l'a toujours réservé à sa puissance et à ses symboles, non aux étapes de son ascension.

Le triomphe de Paul Desmarais fut aussi celui du Canada français et dans une certaine mesure de son nationalisme prudent, timoré diront certains, qu'il faut bien distinguer du nationalisme québécois apparu au milieu du XXe siècle. Jusqu'en 1960, année qui marqua le début de ce qu'on appelle au Québec la Révolution tranquille, les Québécois se percevaient et se présentaient eux-mêmes comme des Canadiens français. L'affirmation de l'identité québécoise qui commença alors provoqua crainte et inquiétude parmi les Canadiens français des autres provinces. Les Québécois nationalistes n'avaient pourtant pas le sentiment de les abandonner, ils avaient plutôt la conviction qu'un Québec fort et sûr de son identité pourrait les soutenir dans leurs efforts pour échapper à une assimilation paraissant inévitable.

Paul Desmarais avait étudié le droit à l'Université de Toronto, capitale de l'Ontario. Il aurait pu s'établir dans cette ville. Il a choisi Montréal et le Québec au moment précis où, dans cette province, la fierté atteignait un degré tel que le nationalisme canadien français traditionnel y était perçu comme un consentement à la folklorisation et où on commençait à lui préférer le mouvement de décolonisation qui suivait son cours ailleurs dans le monde.

Quelle fut la part de la politique dans l'ascension économique de Paul Desmarais? Évoquant le lien entre la fusion de Gaz de France et de Suez et la dette politique de Nicolas Sarkozy à l'endroit de son ami canadien, Paul Wells notait dans le Macleans, que «la famille Desmarais demeurait d'une habileté hors du commun dans l'art de tirer avantage des liens qu'elle sait tisser entre les affaires et la politique.» L'opération Rabaska, qui vient d'être approuvée par le gouvernement du Québec, illustre bien cette habileté. Il s'agit d'un port méthanier à Lévis, en face de Québec. Le journal de Québec a résumé ainsi le rôle du clan Desmarais dans cette affaire: «Power Corporation, pour sa part, est doublement impliqué depuis que le président français Nicolas Sarkozy, ami intime de la famille Desmarais, a permis récemment la fusion de leur entreprise Suez, où siège Paul Desmarais fils, avec la société d'État Gaz de France, un des trois partenaires du projet Rabaska avec Gaz Métro et Enbridge. Les Desmarais se trouvent maintenant en position de grande influence dans le dossier Rabaska avec des participations à la fois dans Gaz Métro et dans la future entreprise Suez-Gaz de France.»

Le territoire est plus vaste aujourd'hui, la technique de chasse est la même. Son choix du Québec comme tremplin à la fin de la décennie 1950 permit à Paul Desmarais, selon son propre aveu, de tirer profit du nationalisme du Premier ministre québécois Maurice Duplessis, lequel aida de nombreux hommes d'affaires francophones du Québec à s'enrichir. «Votre gros coup reste Power Corp., qui a donné le nom à votre compagnie. Racontez-nous...» lui demande le journaliste du Point: «Il faut que je vous parle d’une rencontre déterminante. Jean-Louis Lévesque, Canadien français né dans le Nouveau-Brunswick, était un grand financier du Québec dans les années 50, à l’époque où Maurice Duplessis était Premier ministre de la province. C’est Duplessis qui a aidé à « créer » Lévesque en lui donnant la commercialisation des bons du Trésor de la province, jusque-là réservée à la finance anglophone. »

En politique, Maurice Duplessis n'hésitait pas à subordonner les règles de l'éthique à ses ambitions, qui avaient toutefois le mérite de de n'être pas personnelles, car il voulait enrichir enfin les francophones du Québec. A-t-il été sur ce plan un modèle pour Paul Desmarais comme il le fut pour Conrad Black? Peut-on atteindre le niveau du président de Power Corp. en affaires sans sacrifier quelques principes sur l'autel de la puissance à partager? D'où les liens que Paul Desmarais noua avec des dirigeants chinois avant et après Tien’anmen, comme tant de ses concurrents d'ailleurs, mais avant la plupart d'entre eux, ce qu'on attribuera à son immoralité ou à son habileté selon qu'on subordonne le succès au Bien ou le Bien au succès.Il s'indignait plus devant d'hypothétiques atteintes aux droits de l'homme dans un éventuel Québec souverain que devant les tragiques réalités chinoises dans ce domaine. Après avoir littéralement hérité de la fortune de Jean-Louis Lévesque, il a reçu l'appui de la Banque Royale du Canada pour franchir la prochaine étape importante de son ascension. S'est-il engagé en retour à freiner l'élan du Québec vers la souveraineté comme certains le lui ont reproché? Était-ce vraiment nécessaire et comment le savoir? Ce qui est certain c'est qu'après avoir acquis Power Corporation, il avait intérêt à conserver de bons rapports avec le Canada, son nouveau territoire à ce moment, comme la France l’est devenue aujourd'hui.

Depuis l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la France, et même avant, on avait bien des raisons de penser que la Francophonie, vue depuis Paris, avait depuis longtemps renoncé à la philosophie de ses origines lointaines, telles qu'on peut les retrouver dans la revue Esprit, dans les actes et les pensées du Général de Gaulle, du poète président sénégalais Léopold Senghor et du journaliste et humaniste québécois Jean-Marc Léger. Soit dit en passant, si le lien avec les origines existait toujours, c'est à ce dernier, non à Paul Desmarais que la France aurait dû accorder le titre de Grand'Croix de la Légion d'honneur.

Quand la francophonie passe au cash

Mais m'objectera-t-on, il n'y a aucun rapport nécessaire entre l'honneur accordé à Paul Desmarais et la Francophonie. On peut penser ainsi quand on ignore l'histoire du Québec de 1960 à nos jours ; mais quand on connaît cette histoire et qu'en plus on associe le triomphe fait au président de Power Corp. à la nouvelle politique de la France sur la langue française et la Francophonie, les doutes se dissipent. Au moment où il a fait sa première acquisition importante à Toronto, Paul Desmarais a déclaré : «en affaires ce n'est pas la langue qui importe c'est le cash. » La Francophonie elle aussi est à l'heure du cash.

La question cruciale se trouve ainsi posée: pour assurer la rayonnement de la langue et de la culture françaises vaut-il mieux miser sur les États et sur leur mission historique ou sur les rois des affaires ? Le bilan de Paul Desmarais en tant que roi mérite un moment d'attention. Son château au coeur de la région de Charlevoix rappelle, par son faste et par le site qu'il occupe, les châteaux de Bavière du roi Louis II. Le maître des lieux a-t-il le sens authentique de la grandeur ou sait-il seulement faire les choses en grand ? Il a du goût en tout cas du moins si l'on en juge, non par les colonnes de son palais, mais par le témoignage des artistes et artisans de la région qui sont nombreux à l'appeler affectueusement monsieur Paul, preuve qu'il a royalement distribué les commandes dans ce pays qui se souvient de sa pauvreté et qui, dans l'imaginaire québécois, évoque le mieux l'enracinement dans la grande tradition d'origine française. Il a, chose certaine, un sens inné du pouvoir et de ses symboles. Le domaine Sagard en Charlevoix, comprenant son château, ses jardins, son golf, sa piste d'atterrissage, 32 lacs dispersés sur 74 km2, est la chasse la mieux gardée du monde. Paul Desmarais a parfaitement réussi sa souveraineté , si le Québec a échoué la sienne. Aucun pays au monde n'a un contrôle si rigoureux de ses frontières. Et alors que Paul Desmarais occupe ainsi les hauteurs du Québec, en bas, dans la vallée, là où le St-Laurent devient étroit, dans la ville fondée par Champlain, les Premiers ministres, de peur d'être accusés d'abuser des fonds publics, se terrent dans un modeste appartement situé au milieu d'un immeuble à bureaux. Ce n'est pas la réussite de l'homme et de ses entreprises qui est en cause ici, c'est le sens des proportions, la démesure dans l'étalage de la puissance. Paul Desmarais est un Fouquet sans Louis XIV pour le rappeler à la mesure. Si Warren Buffet ou Bill Gates avaient le même attachement aux symboles du pouvoir, ils auraient acheté l'état du Maine au complet, ou celui du Vermont pour y construire leur demeure. Si le président de la République française n'a cette semaine qu'une journée à consacrer à la Francophonie et à la ville de Québec, laquelle célèbre son 400e anniversaire, on se souviendra qu'il a, en 2004, séjourné quelques semaines à Sagard, à titre privé il est vrai. Et d'où vient le rappel à l'ordre lancé aux élus du Québec, quand ils associent un peu trop ouvertement les symboles du pouvoir à leurs fonctions? Des journaux de Paul Desmarais! Cet homme n'a jamais caché son admiration pour Ronald Reagan et les autres célèbres partisans de l'État minimal.

Cet État minimal qu'on voudrait maximal et qu'on appelle au secours quand les affaires vont mal ! Rendons toutefois justice à Paul Desmarais. Tout indique qu'il n'a jamais été un spéculateur irresponsable ou l'un de ces PDG qui font monter artificiellement les profits de leur entreprise pour la quitter ensuite en encaissant des bonis de plusieurs centaines de millions.

Il n'empêche qu'il est le parfait exemple du héros d'une époque, celle où l'on s'est plu à penser qu'il était normal et naturel non seulement que le politique soit subordonné à l'économique mais qu'il se mette par rapport à lui dans une position humiliante. Charles de Gaulle illustrait l'ordre inverse.

Est-il nécessaire d'ajouter qu'il n'y pas d'avenir pour la Francophonie dans un tel contexte, car son existence même et l'importance qu'y ont certains des pays les plus pauvres du monde, repose sur le primat du politique. Nous avons heureusement bien des raisons de penser que le contexte va bientôt changer. Ce sera le sujet de notre prochain article.

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