Théodore Pilette

26/07/1942
Teddy Pilette n’est certes pas le premier nom de pilote belge qui vient à l’esprit et pourtant, son palmarès est étoffé et brillant. Troisième génération d’une dynastie de pilotes de circuit, le jeune Bruxellois a de qui tenir. Il commence par le karting où il a sa révélation que la compétition sera sa vie, enfilant les succès. Comme le fera Patrick Nève quinze ans plus tard, il se tourne vers l’Angleterre et atterrit à la mythique école de pilotage de Jim Russell où il commencera par balayer les ateliers avant de pouvoir se glisser dans une monoplace. Il ne tardera pas à convaincre. Il revient au pays fin 1961 et passe à la formule junior (devenue plus tard F3). Il se retrouve à l’occasion dans les mêmes courses que son père qui est à l’époque une « pointure » confirmée. De sa période italienne chez Abarth (*), il confortera son image internationale en dominant des vedettes adoubées. De retour en Belgique, il roule avec tout ce qui a quatre roues. Il finit 14e des 24 heures de Francorchamps 1964 sur une Ford Cortina Lotus, épaulé par un jeune prometteur, un certain… Jacky Ickx ! Après diverses « piges », Teddy intègre en 1967 l’écurie VDS (**), qui, pendant onze ans, lui permettra de sillonner la planète sur des autos performantes dans des championnats internationaux, des USA aux Antipodes, puis l’Intersérie, championnat européen cousin de la très américaine Canam, c'est-à-dire couru au volant de prototypes monstrueux de puissance (près de mille chevaux !) ultra spectaculaires. Plusieurs titres obtenus en F5000 (aujourd’hui disparue) ont sanctionné cette période avant de goûter à la F1 (Brabham) à l’invitation de … Bernie Ecclestone pour un unique Grand Prix : la Belgique 1974 à Nivelles et ensuite des manches américaines dont les mythiques 500 Miles d’Indianapolis avec des résultats divers. Il retrouvera la F1 avec une BRM médiévale qu’il ne pourra jamais qualifier. Il secondera alors son père à l’école de pilotage familiale qui verra passer bien des grands noms d’aujourd’hui mais ne continuera guère après le décès d’André son père.


(*) Abarth est à Fiat en Italie ce qu’Alpine est à Renault en France : la branche sportive de leur constructeur. Une Fiat en version Abarth avec le scorpion pour emblème, ça faisait et fait encore vibrer la jeunesse transalpine. C’est Carlo Abarth (1907-1979) qui a fondé la marque et a « dopé » une nuée de modèles pendant plus de quarante ans.
(**) VDS sont les initiales du comte Rudy Van der Straeten, Mécène passionné, homme d’affaires puissant, le comte exaucera les rêves les plus fous de son pupille en lui offrant des programmes passionnants au gré de l’évolution de son écurie (Alfa Romeo, Lola) puis construira même sa propre auto – la VDS 001- qui connaîtra quelques succès.

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