Marrube

C'est une plante velue, d'un vert grisâtre, qui se rencontre sur les terrains arides dans les décombres et les terrains vagues. Les feuilles sont arrondies, celles du haut de la tige sont en coin à la base, celle du bas en coeur. Elles sont fortement ridées en réseau. Les petites fleurs blanches sont très discrètes. La lèvre supérieure de la corolle est dressée et divisée en deux lobes étroits. Le calice est terminé par six à dix dents crochues.

Selon Passeportsanté, il  s'agit d'une herbe médicinale dont l'usage est reconnu pour traiter le manque d'appétit et les troubles digestifs, notamment les gaz et les ballonnements. On l'utilisait aussi traditionnellement pour traiter la toux, la bronchite, le rhume et les infections des voies respiratoires.

Il est question de la marrube et de plusieurs autres fleurs sauvages dans L'Avalée des avalés de Réjean Ducharme.

«Cette moraliste puritaine(Bénédicte), qui se répète qu’elle est «une vestale» ( imagine même l’utopie de «la République de l’Amour» où «quelques milliers de femmes et une dizaine d'hommes rendus aveugles et sourds assumeraient exclusivement la tâche de reproduire l'espèce.». Puis «les êtres humains y ont peu à peu perdu leurs protubérances et leur exubérance» . Enfin, elle va encore plus loin : «Demain par la seule mastication d'une fleur de marrube, fleur d'une excessive âcreté, mes mirmillons et mes rétiaires, devenus de véritables phénix, pourront se reproduire d’eux-mêmes, pourront, comme par fissiparité, se donner vie nouvelle, corps nouveau, armure neuve.» (pages 246-247) Éditions de 1966

Articles





Articles récents