Daltonisme

"C’est Dalton qui le premier a fait de cette infirmité dont il était atteint, une étude méthodique. Et c’est à tort qu’on a désigné cette organisation incomplète de l’œil comme « cécité pour la couleur » (Farbenblindheit), ainsi qu’on la nomme dans les ouvrages de langue allemande. L’œil du daltoniste (on dit plutôt aujourd’hui daltonien) n’est pas aveugle pour la couleur, mais il en distingue moins que l’œil normal. Il est aisé de s’en rendre compte en remettant à un daltoniste une série de papiers de couleurs diverses, en le priant de les classer dans l’ordre rouge, orangé, jaune, vert, bleu et violet; chaque couleur étant d’ailleurs représentée par plusieurs nuances. Le classement étant fait, on voit bien que le daltoniste mettra un vert à côté d’un rouge et inversement. Il confondra les orangés et les verts-jaunâtres, etc. Bleus et violets sont à peu près à leur place.

Un daltoniste, voulant assortir des franges de vert foncé avec un rideau vert clair, fait choix d’un rouge foncé, persuadé d’avoir assorti deux tons d’un même vert."

Auguste Rosenstiehl, Traité de la couleur au point de vue physique, physiologique et esthétique comprenant l'exposé actuel de la question de l'harmonie des couleurs, Paris, H. Dunod , E. Pinat, 1913, p. 105-106

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