Courtisane

Essentiel

À L'OCCASION D'UNE OFFRANDE
DE CINQUANTE COURTISANES
AU TEMPLE D'APHRODITE À CORINTHE
FAITE PAR XÉNOPHON,
VAINQUEUR AU STADE ET AU PENTATHLE
AUX JEUX OLYMPIQUES

Jeunes femmes très accueillantes aux étrangers,
Servantes de Cypris dans la riche Corinthe,
Vous qui brûlez les larmes d'or du pâle encens
Tandis que souvent vos pensées
Volent vers la mère des amours,
Vers l'ouranienne Aphrodite...

Elle vous autorise, ô belles, sans encourir les mépris avilissants,

À cueillir, en de tendres étreintes,
Le doux fruit de votre jeunesse, ô chères enfants caressées,

Quand le destin ainsi le veut, nulle chose n'est interdite,

Nulle occupation n'est vile...

Pindare, Cité par Athénée, Le repas des sophistes, traduit par Marguerite Yourcenar, La Couronne et la Lyre, Gallimard, 1979.

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