Dans le langage des fleurs, le chèvrefeuille est le lien d'un amour éternel: «ni vous sans moi, ni moi sans vous».
La légende de Tristan et Iseut:
Séparé d'elle depuis deux ans, Tristant obtient une ultime entrevue de la reine Iseut. Il se poste en cachette dans un fourré et, pour signaler sa présence, jette au milieu du chemin le symbole de leur amour: une branche de coudrier où s'enlace un brin de chèvrefeuille.
«La route s’éclaira tout à coup, comme si le soleil ruisselait soudain à travers les feuillages des grands arbres, et Iseut la Blonde apparut. Le duc Andret, que Dieu honnisse! chevauchait à sa droite.
À cet instant, partirent du fourré d’épines des chants de fauvettes et d’alouettes, et Tristan mettait en ces mélodies toute sa tendresse. La reine a compris le message de son ami. Elle remarque sur le sol la branche de coudrier où le chèvrefeuille s’enlace fortement, et songe en son cœur : "Ainsi va de nous, ami; ni vous sans moi, ni moi sans vous.»1
1. La légende de Tristan et Iseut telle que contée par Joseph Bédier: BÉDIER, Joseph, Le Roman de Tristan et Iseut, L'édition d'Art, Paris, 1946, p.176
Jean-Philippe Trottier Entre les mains sales et les mains vides, il vaut mille fois mieux choisir la seconde option car, au moins, elle est réelle et seule capable de ressu