Canal


"Terme qui désigne, soit un bras de mer d'une nature particulière, soit un cours d'eau artificiel creusé par la main des hommes. Dans le premier cas, il devrait être restreint aux bras de mer dont la forme étroite, allongée, resserrée entre deux rives parallèles, rappelle la rivière artificielle dont on leur a donné le nom. Tels sont le canal de Constantinople, le détroit des Dardanelles, le Sund, etc. Mais il a été étendu avec moins de justesse: 1) à des bras de mer très larges et dont les rivages ne sont nullement parallèles, comme le canal d'Otrante, le canal du Nord et celui de Saint-Georges; 2) à de larges détroits coulant entre des îles et le continent, comme les canaux des Baléares, de Mozambique, d'Yucatan et de la Floride; 3) à des mers étroites à l'une de leurs extrémités et larges à l'autre, comme la Manche, que les Anglais appellent "canal d'Angleterre"; 4) à de larges embouchures de fleuves, qui sont proprement des golfes, comme le canal de Bristol.

Considérés comme rivières artificielles, les canaux servent à abréger et à faciliter le chemin aux navires, en réunissant des mers, des fleuves, des affluents, ou à porter l'eau d'une rivière dans des pays exposés à la sécheresse, ou, par un effet contraire, à déverser dans la mer le trop-plein des eaux d'un pays marécageux. De là trois sortes de canaux, dits de navigation, d'irrigation et de desséchement. On nomme canal latéral celui qui est creusé près d'une rivière dont le cours présente des obstacles à la navigation, et qui s'alimente avec ses eaux."

source: Th. Bachelet, Dictionnaire général des lettres, des beaux-arts et des sciences morales et politiques, Paris, Delagrave, 1876, tome 1, p. 422

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