Aster (blanc)

Fleurs sauvages. (Voir le Sentier des fleurs sauvages)

Nous avons divisé les asters entre bleus et blancs. En fait, le genre aster est extrêmement variable et se présente sous plus de 150 formes spécifiques en Amérique du Nord. Selon l'espèce, les feuilles seront larges ou étroites, opposées ou alternes, dentées ou non; les fleurs se rassembleront en corymbe, en panicules ou en grappes.

En général, les asters sont des plantes vivaces, à tige ramifiée. Ils portent tous plusieurs fleurs en capitule à rayons violets, bleus ou blancs, généralement entre un et quatre centimètres de diamètre.

Ils fleurissent à la fin de l'été et en automne, à l'époque de gloire des verges d'or (les deux genres sont d'ailleurs très proches et se confondraient dans quelques espèces si on ne les différenciaient par la couleur). Il s'agit d'une des fleurs caractéristiques des paysages nord-américains.

Espèces:

Au Québec poussent un petit nombre d'asters blancs. Parmi les plus communs:

1) L'Aster à ombelle (aster umbellatus, Miller) caractérisé par une inflorescence en corymbe, des feuilles alternes, étroites et pointues (long. 10 à 15 cm), des fleurs blanches de 12 à 20 mm de diamètre. Hauteur: 30 à 250 cm.
Il pousse dans tout le Québec, de préférence au bord des bois et sur les terres brûlées.



2) L'Aster simple (Aster simplex, Willdenow) à tige très ramifiée, à feuilles sans pédoncule, très longues et étroites, à fleurs nombreuses blanches ou rosées (diam: 16 à 20 mm) disposées en panicules. Hauteur: 60 à 250 cm.
Pousse sur les sol humides dans tout le Québec.

3) L'Aster ontarien (Aster ontarionis, Wiegand) à la tige ramifiée. Comme pour l'aster simple, les feuilles sont très longues et étroites (long. 6 à 10 cm). Les capitules, également disposés en larges panicules, sont plus petits (diam. 10 à 15 mm) Hauteur: 50 à 150 cm.
L'aster ontarien se distingue des deux précédents par ses feuilles légèrement dentées et velues au revers. De plus, il fleurit en automne, un peu plus tard que les autres.


Usage médical:
Les Amérindiens absorbaient une infusion de feuilles et de fleurs pour soigner la fièvre.

Essentiel

Dans le langage des fleurs, l'aster est une promesse de constance amoureuse.


* * *


«J'ai joué avec Fanie toute la journée. Complètement gâteux. J'ai vu des asters en fleur. Les premiers de la saison. J'allais dire les premières. Le masculin n'a rien à faire avec ces étoiles de la terre, blanches et bleues elles aussi, avec des attendrissements mourants et des luxes violets rayonnant autour d'un coeur toujours pareil sous ses pulsions chargées de safran. Ils vont durer jusqu'à l'hiver, les plus ordinaires en particulier, qui vont passer les premières neiges. Quand noud marchions sur le Mont-Royal, nous nous écartions de nos sentiers pour les visiter. Malgré les engelures et autres coups durs, les "ponceau" (à tiges rouges) et les "Lowries" (à pétioles cravatés) continuaient à porter leurs couronnes. Ça me revient en feuilletant notre livre, où j'ai noté des dates. On prenait ça au sérieux. On voulait que ça reste. (...)
"Attention crapaud, si tu triche on vire de bord!..."
Je l'avais fait grimper sur mes épaules et fermer les yeux pour lui faire une surprise. À sa façon de se cramponner à mes oreilles, à mes cheveux, je savais bien qu'elle n'y voyait rien, qu'elle ne voyait pas qu'on était entré dans le bois de la berge, et que le chien lancé devant nous avais spontanément trouvé ce que je cherchais pour l'épater. Je l'ai posée, elle serrait les paupières encore, avec une énergie qui lui plissait le nez.
"Regarde Fanie, c'est l'aster des Indiens, il garde l'entrée des sentiers, regarde il a gardé le tien".»

DUCHARME, Réjean, Va savoir, NRF, éditions Gallimard, 1994, p.188

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