Age d'or

Hésiode: Les travaux et les jours


Les humains vivaient alors comme les dieux, le coeur libre de soucis, loin du travail et de la douleur. La triste vieillesse ne venait point les visiter, et, conservant toute la vie la vigueur de leurs pieds et de leurs mains, ils goûtaient la joie dans les festins à l'abri de tous maux. Ils mouraient comme on s'endort, vaincus par le sommeil. Tous les biens étaient à eux. La campagne fertile leur offrait d'elle-même une abondante nourriture, dont ils jouissaient à leur gré" (trad. Patin)


Ovide: Les métamorphoses
" Le premier âge fut l'âge d'or où, de lui-même, sans lois et sans contrainte, l'homme observait la justice et la vertu. On ne connaissait alors ni les supplices ni la crainte des supplices ; on ne lisait point, gravée sur l'airain, la menace des lois, et la foule suppliante ne tremblait pas devant un juge inutile encore à la sûreté des hommes (...) Des fossés profonds n'entouraient point les cités. On n'entendait pas résonner l'airain de la trompette allongée ou du clairon recourbé ; sans casques, sans glaives, sans soldats, les hommes goûtaient les doux loisirs d'une tranquille paix. Vierge encore et respectée des rateaux, la terre ne sentait pas encore la blessure du soc, et donnait ses fruits d'elle-même (...) Le printemps était éternel, et la tiède haleine de Zéphir caressait doucement les fleurs écloses sans semence (...) Des fleuves de lait, des fleuves de nectar coulaient dans les campagnes, et le miel distillait en longs ruisseaux de l'écorce des chênes" (éd. Nisard) 

 

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